D’ailleurs, dans quatre lignes je vois trois fois le même mot : En épousant en vous l’Allié des Romains : Que parlez-vous de Rome & de son Alliance ?
Ce ne furent d’abord que de jeunes gentilshommes Romains, qui jouaient sans doute fort décemment, comme dans les collèges.
Sa réponse aux Lois par lesquelles on a voulu autoriser ces Comédies, est que quand les Lois au lieu de flétrir comme elles ont toujours fait, les Comédiens, leur seraient favorables ; tout ce que nous sommes de Prêtres, nous devrions imiter l’exemple des Chrysostome et des Augustins, qui disaient que si les Lois Romaines permettaient l’usure et les divorces, ces crimes n’étaient pas moins reprouvés par l’Evangile, parce que les lois de la Cité sainte et celles du monde sont différentes.
Au reste on va voir dans les décisions suivantes quels sont les maux que produit la Comédie, et combien par conséquent elle est condamnable, selon le jugement même des anciens Romains, qui par leurs Lois mettaient les Comédiens au rang des personnes infâmes
Octave, à qui la flatterie avait décerné le nom d’Auguste, malgré tant d’odieuses proscriptions : Octave-Auguste, échappé à dix conspirations tramées et conduites par les plus illustres Romains contre le second de leurs usurpateurs, et couvert du sang de tant de citoyens, découvre un conjuré, plus coupable qu’eux tous, dans l’ingrat Cinna, dans ce même Cinna auquel il a sauvé la vie, accordé les plus grands honneurs, sa confiance et la main d’Emilie ; auquel il vient de dire : « Cinna, par vos conseils, je retiendrai l’Empire ; Mais je le retiendrai pour vous en faire part… » Auguste, instruit de tout, mande Cinna, le convainc de la plus noire des trahisons, et ne l’en punit que par ces deux mots accablants….
Cependant les Romains ont eux-mêmes goûté le plaisir de la Tragédie. […] Si l’objet de la Tragédie est de nous endurcir, qu’on rétablisse donc les Spectacles sanglans des Romains.
Un peuple entier dont le mauvais gouvernement autorisoit ces infames licences, méritoit bien de devenir l’esclave des Romains, & de l’être aujourd’hui des Turcs.
L’ignorance où nous sommes de ces termes d’une Musique très-inconnue, termes dont les Romains n’ont pas fait usage, fait voir le ridicule des Poëtes Latins modernes, & de quelques Poëte Italiens & François, qui en ont voulu orner leurs Odes.
parce que les courtisanes Romaines ont été plus effrontées, faut-il fréquenter les Actrices de Paris ?
La vengeance n’est-elle pas encore représentée dans Cornélie comme un effet de la piété, et de la fidélité conjugale, jointe à la force et à la fermeté Romaine, au troisième Acte de la mort de Pompée, Scène quatrième, lors qu’elle dit à César : « C’est là que tu verras sur la terre et sur l’onde, Le débris de Pharsale armer un autre monde : Et c’est là que j’irai pour hâter tes malheurs, Porter de rang en rang ces cendres et mes pleurs ; Je veux que de ma haine ils reçoivent des règles, Qu’ils suivent au combat, des urnes au lieu d’Aigles, Et que ce triste objet porte à leur souvenir, Les soins de me venger, et ceux de te punir. » « On ne peut pas dire qu’en cet endroit le Poète ait voulu donner de l’horreur de la vengeance, comme il a voulu en donner de celle de Cléopâtre dans Rodogune ; au contraire c’est par cette vengeance qu’il prétend rendre Cornélie recommandable, et la relever au-dessus des autres femmes, en lui faisant un devoir, et une espèce même de piété, de sa haine pour César, qui attire le respect, et qui la fasse passer pour une personne héroïque.