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7. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Et c’est un Roi philosophe qui fait un écrivain philosophe ! […] Le Roi vouloit le faire arrêter dans sa maison même, pendant le repas, la Reine qui vouloit jouir de la fête, fit renvoyer au lendemain. […] Cir, le fut ensuite plusieurs fois à Versailles, devant le Roi, qui sans le vouloir ni le croire, revenoit ainsi au théatre. […] Cir, pendant la vie du Roi, il ne fut pas permis au théatre public de les representer : c’eût été une profanation ; après la mort de Louis XIV. elles furent abandonnées au public ; personne n’en fut jaloux. […] Autrefois le Roi, la Reine, les Princes alloient danser & quelquefois jouer sur le théatre avec les comédiens.

8. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Voici encore de la bonne morale, bien propre à faire respecter les Rois. […] Cet événement est raconté avec le même air d’indifférence que mille autres dans le livre des Rois. […] et n’est-ce pas le prétexte ordinaire des meurtriers des Rois ? […] Racine dit que ce grand Prêtre agit par ordre du Roi. […] Jusqu’ici on n’osait point dédier au Roi des pièces dramatiques.

9. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

MM. les procureurs du roi doivent informer de ce délit, le dénoncer aux tribunaux et faire condamner les délinquants. […] S’il en était autrement, MM. les procureurs du roi se rendraient coupables de laisser dans le gouvernement, une puissance qui usurperait sur l’autorité légitime et régulière. […] C’est ainsi que serait atténué le respect inviolable, que les peuples doivent à la personne sacrée des rois. […] Elle n’a pas même daigné envoyer au roi, une seule adresse, pour rassurer publiquement le souverain sur les dispositions du clergé. […] On se croirait aujourd’hui reporté à cette époque de rébellion religieuse et régicide, qui se souilla de tant de crimes et s’arma de poignards parricides pour verser le sang des rois.

10. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Charles V ne s’en offensa point, & prit le parti du Roi. […] L’allégorie étoit visible, la bonne Réligion défendue par le Roi, étoit en Paradis. […] Est-il permis d’aider un rebelle qui tue son Roi ? […] On vit des hommes sauvages, des Rois de la fêve mêner grand joie. […] Dans un grand festin, que le Roi donna, dans les jardins de l’abbaye de St.

11. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Lorsque les prêtres sont parvenus à augmenter leur action sur les citoyens au mépris des lois civiles, ils finissent par atteindre la personne des rois ; et tel prince qui leur abandonne une certaine autorité sur ses sujets, doit trembler que cette même autorité ne parvienne un jour à saper les fondements de sa puissance, et à le précipiter lui-même par un parricide infâme dans l’horreur de la mort. […] « Le clergé pour qui j’ai eu tant d’égards, auquel j’ai cherché à m’associer, jusqu’à avilir dans cette vue la majesté royale, s’est laissé aveugler, il y a déjà longtemps, par un faux zèle pour la religion, et donne aujourd’hui au peuple français l’exemple de la révolte. » Quelle leçon pour les rois ! […] 5° « Anathème terrible contre quiconque osera violer le serment fait aux rois, et contre ceux qui attentent contre leur autorité et contre leur vie. […] L’ignorance est blâmable, parce que les théologiens doivent connaître toutes les lois qui concernent la discipline ecclésiastique, et la partialité serait criminelle, parce que, si à l’époque du règne d’Henri III, les lois suprêmes, dictées par les conciles, avaient été proclamées et soutenues par ses théologiens, la France n’eût pas été bouleversée, et le clergé n’aurait point à se reprocher une révolte scandaleuse, ni l’assassinat d’un de nos rois ; Je dis d’un de nos rois pour borner ici des citations qui doivent déplaire au clergé, car on pourrait, en s’appuyant de faits constatés, citer plusieurs crimes de ce genre. […] Il reste donc aux procureurs et avocats-généraux près nos cours royales, aux procureurs du roi, aux préfets, sous-préfets et maires des diverses communes de bien se pénétrer de la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique, et de l’autorité que le prince, en sa qualité de protecteur des saints canons, doit exercer sur les ministres du culte, afin de faire rentrer dans la discipline de l’Eglise ceux qui pourraient s’en écarter.

12. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Il est vrai que celles où il eut part sont plus mesurées, et qu’il fit donner une déclaration du Roi pour interdire cette licence. […] Si les Français n’étaient pas aussi attachés à leur Roi, le langage fier et républicain du cothurne produirait de mauvais effets. […] Mais tout cela ne lui coûta rien ; il eut donc toute la gloire qu’il aurait dû rapporter au Roi, aux dépens de qui tout fut fait. […] Honteux sans doute de laisser à ses héritiers une maison royale, il la restitua au Roi, qui en avait fait les frais. […] Le Roi lui-même le haïssait, et ne le laissait gouverner que par faiblesse et par crainte.

13. (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625

Les Momeries et Batelleries ne seront point souffertes, ni faire le Roi boitc, ni le Mardi gras ; semblablement les joueurs de passe-passe, tours de gobelets, souplesses, marionnettes. […] Rois 6.5 ? Quoi si le Roi donne un Ballet, les Dames de cette irréligion qui y assisteront seront excommuniées ? […] Que trouvent-ils tant à redire à faire le Roi boit, et le Mardi gras, eux qui autorisent en leur rime de Marot, Ps. 23.5. « Et jusqu’aux bords pleine Tasse me donnes » ? […] C'est le précurseur de notre galette des rois.

14. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Le Roi prenoit sa part des plaisirs, en contoit aux plus jolies, & sembloit rajeunir. […] Le Roi la leur accorda très galamment, & me donna ordre de les escorter. […] Le Roi en rit, & avec lui toute sa Cour. […] Un Page du nouveau Roi joua la sienne en Page. […] Le Roi ordonna qu’on le fît entrer.

15. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Le Roi passoit sa vie avec ses maîtresses, les Courtisans avec les leurs, qui étoient souvent celles du Roi, aussi peu fidéles à leur amant, qu’il l’étoit à sa femme, & la femme au mari. […] A ce prix on lui laissa le nom de Roi, & une pension pour vivre. […] Cromwel poussa ses attentats jusqu’au tragique, en faisant perir son Roi sur un échafaut, par la main du bourreau. […] Le Roi son frere ne l’aimoit ni ne l’estimoit ; il parut indifferent à ses succès ; il ne l’employa plus. […] Croit-on que si Louis XIV étoit né fils de berger dans quelque vallon des Pirennées, le monde l’y eût reconnu pour Roi ?

16. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Extrait du privilège du Roi. »

Extrait du privilège du Roi. Par Grâce et Privilège du Roi, donné à Paris le 8 Mai 1694. Signé, par le Roi en son Conseil, Boucher : Il est permis au Sieur L * * p * * * * de faire imprimer, vendre et débiter un Livre intitulé, Réfutation des Sentiments relâchés d’un nouveau Théologien touchant la Comédie, avec une Décision de Sorbonne sur la même matière, par tel Imprimeur ou Libraire qu’il voudra choisir, tout ensemble ou séparément et en tel volume, marge et caractères, qu’il jugera à propos : et ce pendant l’espace de Six Années. […] Et ledit Sieur L * * P * * * a cédé le présent Privilège à Jean Baptiste Coignard, Imprimeur et Libraire ordinaire du Roi à Paris, suivant l’accord fait entre eux.

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