Le rapport qu’ils en ont fait d’une manière si digne de la plume des Princes de l’Eglise, ne peut qu’être un sujet de triomphe pour tous ceux en qui il reste encore quelque amour pour la Religion dont le flambeau leur a servi de guide : Mais le dirai-je ? […] Est-ce un esprit de fanatisme ou de révolte qui a placé cette maxime, le reste est des humains dans l’Encyclopédie à l’Article Fanatisme ? […] ou parce que Ton tonnerre prêt à partir Est arrêté par ta clémence, t’outragerons – nous tout le reste de l’année ? […] ) telles sont les mœurs d’un siecle instruit : le sçavoir, l’esprit, le courage ont seuls notre admiration ; & toi, douce & modeste vertu, tu restes toujours sans honneur ! […] Pour moi j’y renonce : tant au sujet de ce que j’ai dit, que de ce qui me reste à dire, je le déclare avec Pierre de Blois : Nihil de spiritu meo propheto, sed colligo micas quæ ceciderunt de mensâ dominorum meorum.
S’il franchit le pas, la comparaison ne tourne plus à votre avantage ; s’il en reste là, au contraire, il n’aura qu’une notion confuse du terrein & de la nature du danger. […] Il ne me reste plus qu’à vous faire sentir l’injustice de votre procédé envers M. de Voltaire ; car on n’ignore pas qu’il est l’auteur de l’épître que vous condamnez.
Au reste,en lui refusant une intelligence égale à celle qui caractérise les vrais hommes à talens, nous ne prétendons pas l’en dépouiller absolument. […] Il nous reste à examiner si les entrailles, & la grandeur d’ame sont en effet indispensables au Comédien.
Dans Electre, Tragédie d’Euripide, l’Héroïne est peinte avec de fortes couleurs, & de plus grandes touches que le reste des personnages, quoiqu’ils soient pourtant considérables par eux-mêmes, tels que Clitemnestre, Egiste, Oreste. […] Au reste, le Poète ne doit point se contraindre ; il peut à cet égard suivre son goût & ses idées particulières.
Au reste, malgré que nous ne nous piquions guères de travailler le Dialogue avec soin, nous nous plaisons à le placer par-tout. […] ……………………………………………… ……………………………………………… Je me dispense de rapporter le reste de cette Scène un peu longue, & j’espère que le Lecteur m’en saura gré.
je n’accuse que mon malheur…Il ne me reste qu’un moyen de me dédommager ; ardente à le saisir, je vais faire un Journal fidèle, & votre absence ne vous dérobera rien de ce qui se passe dans mon cœur.
Tout-à-l’heure, il était à mes genoux : jamais je ne le trouvai plus aimable ; jamais je ne le vis si tendre : il me quitte ; passe dans son appartement ; s’enferme, y reste accablé.
Il est vrai que plusieurs de ceux qui assistent à ces actions de Théâtre, n’ont pas ces remords intérieurs, mais il ne faut pas juger de leur insensibilité, que ceux qui en sont inquiétés aient une conscience erronée ou scrupuleuse, mettant du péché où il n’y en a pas : Car outre qu’en ressentant ces reproches contre leur propre volonté, et qu’ils font ce qu’ils peuvent pour les étouffer, il est constant que c’est la seule lumière des vérités chrétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal allant à la Comédie, est un effet, non d’une conscience erronée, mais plutôt de cette grâce qui la rend timorée, qui reste dans l’âme après qu’elle est tombée dans le péché, comme une semence de conversion. […] Ajoutez que ces Comédies se jouent aux flambeaux, et de soir, ce qui ne contribue pas peu à favoriser le vice, et à lui faire jeter dans l’âme de ceux qui y assistent, de très profondes racines : les impressions que ces œuvres de ténèbres, revêtues d’une fausse lumière, leur font, leur servent d’entretien tout le reste du jour, et forment les dernières pensées qu’ils ont dans leurs lits, qui sont des semences de péché, que le démon fait germer par ses illusions, et qu’il conduit jusques à son dernier effet, à la faveur de la concupiscence. […] On tombe dans le même crime que les Enfants d’Israël, lorsqu’ils adorèrent le Veau d’or, et on met en pièces les deux Tables du Décalogue : On brise la première, qui regarde l’Amour et le culte de Dieu, lorsqu’on partage son cœur, qu’il veut tout entier, entre lui et ces divertissements ; encore avec cette injustice, que l’on leur en donne la meilleure part : Qu’on dresse deux Autels au-dedans de soi-même, où l’on offre plus de sacrifices et avec plus d’affection au Prince usurpateur du monde, qu’à celui qui l’a créé, et à qui en appartient la souveraineté ; Se donnant à peine le loisir d’entendre une basse Messe aux jours où elle est d’obligation, et consacrant le reste à ce cruel Tyran.
Que reste-t-il à faire à la Philosophie, que de pallier à nos yeux par les distractions qu’elle nous offre, l’agitation qui nous tourmente ou la langueur qui nous consume ? […] Vous convenez que c’est l’objet de nos Tragédies ; mais vous prétendez que l’objet est manqué par les efforts même que l’on fait pour le remplir, que l’impression du sentiment reste, et que la morale est bientôt oubliée. […] Il me reste à vous dire un mot sur les deux autres articles de votre Lettre, et en premier lieu sur les raisons que vous apportez contre l’établissement d’un Théâtre de Comédie à Genève. […] Au reste, c’est à vos compatriotes seuls à juger de ce qui peut en ce genre leur être utile ou nuisible. […] Au reste vous ne devez pas ignorer, Monsieur, que depuis deux ans une troupe de Comédiens s’est établie aux portes de Genève, et que Genève et les Comédiens s’en trouvent à merveille.
Au reste un serment mis en œuvre n’est pas une médiocre ressource pour quantité de nos Dramatiques : c’est ce qui remplit le vide de la pensée, ce qui renfle une expression plate, ce qui donne de l’harmonie et de la rondeur à la période ; ce qui apprécie enfin l’éloquence et le mérite de ceux qui se signalent en l’art de jurer. […] Et Couvretout pour montrer combien il profite sous un tel Maître, répond à Bellami qui voudrait tirer de lui un mensonge : « Monsieur, foi de pécheur, je vous ai déjà donné ma dernière bourde ; il ne m’en reste plus qu’une pour me faire honneur, comme j’espère d’être sauvé, Monsieur. […] Au reste, je ne comprends pas à quel dessein l’on va fouiller dans les tombeaux des Poètes anciens et troubler leurs mânes impurs ; si ce n’est pour faire revivre les impudicités du Paganisme et pour empoisonner les vivants par la corruption des morts. […] Le riche Juif mon père : il s’en est allé dans le sein d’Abraham son père ; et moi qui suis son fils et Chrétien, je reste son unique héritier. […] On ne fait au reste ce changement de décoration que pour faire Rasor plus impie ; et son style ne devient conforme à son habillement que pour jouer la Religion d’une manière plus raffinée.