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228. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Il est démontré que l’ame a ses maladies propres ; que ces maladies ont des symptômes faciles à reconnoître ; qu’il y a des remedes contre ces maladies, & un art de les administrer.

229. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Oui, ces peintures outrées qui ne corrigent personne ; c’est une vérité reconnue jusques dans les écrits de leurs plus éloquents défenseurs, ont beaucoup contribué encore à augmenter le nombre des méchants en fournissant de bons modèles à la multitude des gens enclins au mal, qui ne les auraient jamais imaginés, et qu’ils se sont fait l’habitude d’imiter ou servilement, ou avec des modifications selon les circonstances.

230. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Dans un gouvernement monarchique, on est plus mesuré, les voies de fait plus rares & moins violentes, les portraits sont moins prononcés ; d’ailleurs la vanité, la difficulté de se venger sont semblant de ne pas s’y reconnoître.

231. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Ils reconnurent bientôt, sans avoir lû Aristote, que pour l’amuser il falloit le faire pleurer : & ne trouvant pas de Sujet plus lamentable que la Passion de Notre Seigneur, ils la représenterent.

232. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Le théâtre était innocent, et même pieux dans les principes du paganisme : on y célébrait les Divinités reconnues, on y débitait la morale reçue, on y représentait des événements consacrés, on y rendait un culte autorisé dans l’Etat.

233. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Il l'est si bien et si unanimement reconnu, qu'il est devenu un proverbe, c'est une comédie, c'est une farce, c'est un Comédien, une Actrice, cela est comique, etc.

234. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Que toute Entrée soit donc naturelle, coulante par soy de sa source, & un enfant legitime & reconnu d’un sujet épousé. […] Il est une perfection parmy les Danceus, qui est pourtant essentielle au Balet, c’est de si bien se déguiser sous le masque, qu’on ne puisse estre reconnu. […] L a commodité des Spectateurs ou des Acteurs demande sans doute la fixation d’un lieu des Spectacles, & il est bien plus aisé de reparer ou de rajuster des defaux reconnus, & comme domestiques, que de corriger les étrangers, & les fortuits.

235. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Quoique la philosophie eût reçu dans sa personne un outrage sensible, à la représentation de la comédie des Nuées, composée par Aristophane, il ne s’en émeut pas davantage, il conserva même sa gaieté ordinaire, & se contenta de dire que c’étoit un homme reconnu pour un conteur de fadaises, qui bâtit des châteaux dans les nuées. […] Une dame avoit un fils fort débauché, qui s’étoit fait comédien par libertinage, comme bien d’autres ; la troupe vint jouer dans la ville ; son fils fut reconnu, elle en fut outrée, & alla à la comédie incognito.

236. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Tout le monde court aux spectacles, & l’on se fait un plaisir malin, ou de reconnoître les vices des autres, ou de les apprendre. […] Après la peinture que je viens de vous faire des dangers du théâtre, après vous les avoir montrés comme contraires en tout à la Religion & aux mœurs, il semble que je pourrois me dispenser de répondre aux vains raisonnemens par lesquels on le justifie ; & il devroit suffire au Chrétien d’y reconnoître le moindre péril, pour se convaincre de la nécessité de le fuir : cependant comme la cupidité est toujours ingenieuse à se défendre sur ce qui la favorise, & qu’il importe de ne rien laisser à desirer sur ce sujet, écoutons un moment le langage des mondains pour essayer de les confondre. […] L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un Héros à son gré ; mais le cœur une fois ému, ne reconnoît pas si aisément des bornes. […] Entre les Auteurs profanes même, j’entends un Philosophe payen qui avouant, dit-il, sa foiblesse, reconnoît de bonne foi qu’il est allé plusieurs fois au théâtre, & qu’il n’en est jamais revenu que moins homme de bien.

237. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Je citerai pour exemple, l’Ecole-des-Maris, ouvrage où l’on ne reconnaît pas l’honnête-homme auteur du Misanthrope. […] Aussi, reconnaît-on aujourd’hui, que Molière, en corrigeant la Cour, infecta des vices qu’il lui reprochait, tout le reste de la France. […] Mais depuis le retablissement de la Comédie, les Peuples éclairés n’ont pas besoin d’un vain éclat pour reconnaître leurs Princes ; ils mesurent leur Majesté par leurs bienfaits. […] Mais, il faut le dire à notre honneur, il y a une grande différence dans la manière dont ce goût se manifeste : chez nous, c’est une simple affluence, un vif empressement ; on reconnaît un Peuple poli, léger, qui court se réjouir. […] Elle est à son tombeau : on ne reconnaît plus Thalie ; c’est une Vieille en enfance, qui radote, & se fait mépriser : or le radotage de la Comédie, c’est la Farce.

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