Baillet sur les Auteurs déguisés, en est une preuve : cette seconde Lettre est comme le supplément de la premiere. […] de la Tour y a fait ses preuves de sçavant & ingénieux Littérateur. […] On y trouve des preuves de l’accueil qui a été fait à la sixieme Édition. […] C’est une preuve que la multitude ne juge point les Pieces d’après les regles de l’art. […] Mais le plaisir qu’ils y goûtent est une preuve qu’ils en éprouvent réellement toutes les mauvaises impressions.
En voici une preuve. […] Ses regrets à cet égard sont une preuve de l’intérêt qu’il prend aux bonnes mœurs. […] En voici une preuve dans le jugement qu’on a porté d’un Roman de M. […] On en trouvera des preuves à la suite de nos Lett. dans des extraits de deux Réquisitoires de MM. […] On peut s’en procurer la preuve dans le Poëme des Saisons que M.
Or, on trouve ici la preuve, s’il était nécessaire, qu’il y avait des prêtres comédiens, et de l’autre, que les pèlerins et les confrères de la Passion, malgré les abus qu’ils introduisirent dans leurs comédies, ne pouvaient pas être excommuniés ; en effet, ils étaient trop bien protégés par le clergé lui-même : mais d’un autre côté, ils devaient être réformés et régularisés dans leur conduite, et c’est ce qui a été effectivement opéré par les gouvernements et sanctionné par le pape.
Mais les paroles de ce père sont générales : ses preuves portent également contre tous les chrétiens dont il explique par tout son livre les devoirs communs.
néanmoins qui se reformèrent s’y rétablirent, et y furent soufferts dans la suite du règne de ce Prince, et des Rois ses Successeurs : nous en avons la preuve dans un tarif qui fut fait par saint Louis, pour régler les droits de péage, qui se payaient à l’entrée de Paris sous le Petit Châtelet ; l’un des articles porte, que le « Marchand qui apporterait un Singe pour le vendre, payerait quatre deniers ; que si le singe appartenait à un homme qui l’eût acheté pour son plaisir, il ne donnerait rien : que s’il était à un joueur, il en jouerait devant le Péager, et que par ce jeu, il serait quitte du péage, tant du singe, que de tout ce qu’il aurait acheté pour son usage.
On la trouve dans des contrées sauvages, où jamais les sciences ne pénétrèrent, & que de vastes mers séparent depuis long-tems du commerce des hommes policés ; preuve incontestable que la découverte de cet art n’est point le fruit de l’étude ; mais l’ouvrage du hazard. […] Les Grecs soutenaient que la musique est même utile aux animaux, & qu’elle agit jusques sur les choses inanimées ; ils en trouvaient la preuve dans les merveilles qu’opérèrent Amphion & Orphée. […] Tandis que la Grèce l’adorait comme la source du bonheur & de la sagesse, les Egyptiens ne la souffraient que parce qu’on la regardait comme une preuve de la grandeur & des richesses d’un état. […] Quelques-uns prétendent que le faux Prophète des Musulmans ordonna lui-même de la bannir avec soin ; mais ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent.
Car chacun porte avec soi la preuve sensible que rien n’offense plus que le mépris : et il n’est point d’endroit par où l’homme marque plus à Dieu qu’il le méprise que par de continuels serments. […] Sang-farouche avait déjà donné une étrange preuve de sa Religion : « Lorsqu’un homme va chez une femme de qualité, il doit être saisi de frayeur, et tout tremblant : c’est ma pensée qu’il y a beaucoup de piété à cela. […] Mais, loin que Juvénal perde quelque chose de son obscénité par la version Anglaise, il gagne à cet égard beaucoup au change ; la sixième et onzième Satires en sont des preuves trop visibles : ce sont des ordures capables de diffamer, pour ainsi dire, les lettres qui les expriment, et de flétrir à jamais notre langue : on s’affligerait presque d’avoir sur les bêtes l’avantage de l’expression, lorsqu’on en voit un si monstrueux abus. […] cette Religion si glorieuse par son fondateur, si raisonnable dans ses maximes, attestée par tant de miracles, signée du sang de tant de Martyrs, appuyée sur toutes les preuves de fait les plus fortes ; cette Religion servira de Comédie à une ville et de jouet à des bouffons ?
Je fis il y a dix ou douze ans un écrit Latin sur la Comédie, où sans avoir mûrement examiné la matière, et par une légèreté de Jeunesse, je prenais le parti de la justifier, de la manière que je me figurais qu’elle se représentait à Paris, n’en ayant jamais vu aucune, et m’en faisant, sur les rapports que j’en avais ouï, une idée trop favorable, et je ne puis que je ne reconnaisse à ma confusion, que les principes et les preuves qui se trouvent dans la Lettre qui s’est donnée au public sans ma participation, sont les mêmes que dans mon écrit particulier, quoi qu’il y ait quelques endroits de différents entre les deux, où l’Auteur de la Lettre dit ce que je ne dis pas, et parle autrement que je ne fais moi-même dans mon écrit, comme en ce qu’il apporte sans raison en faveur de la Comédie, votre silence sur sa représentation, Monseigneur, pour en inférer un consentement et une approbation tacite de votre part, ce que je n’ai point fait dans mon écrit, où je ne dis rien du tout qui puisse regarder personnellement V.
Pensez-vous être excusé au jugement de Dieu, de croire plutôt à un homme qui vous flatte, qui vous parle en secret, et qui ne vous apporte aucune preuve de son dire, qu’aux prédicateurs qui n’ont point d’intérêt que la vérité, qui vous parlent en public de la part de votre pasteur, de votre évêque, de votre Dieu, et qui prouvent leur dire par les textes de la Bible, par les Pères et les conciles ?
Cette marque de chevalerie fait preuve de noblesse ; mais d’une noblesse d’un genre bien supérieur aux yeux de Dieu, Louis XV fit quelque chose de pareil en faveur du Sieur Belloy, il lui envoya par le Premier Gentilhomme de sa Chambre, la couronne dramatique, en récompense du Siége de Calais : elle lui fut remise sur le théatre au milieu des actrices. […] Le Seigneur de Salenci a porté en preuve une comédie qui lui donne le droit de ce choix. Peut-il ne pas sentir, qu’en montrant l’abus que le Seigneur en fait, il fournit au contraire une preuve convainquante que la Rose n’a pas été remise à des mains si suspectes.