Dans leurs maisons, leurs foyers, leurs parties de plaisir, ce n'est plus familiarité, c'est dissolution et débauche.
C’est pour la commodité du spectateur qu’on fait un partage en divers actes, à peu près de même longueur, comme un sermon dont la division en une exorde & deux ou trois parties égales n’est point naturelle, mais nécessaire à la foiblesse de l’auditoire. […] Nous n’aurions pas tant insisté sur cette partie litteraire, si elle n’interoissoit les mœurs, qui sont notre objet principal.
Il semble qu’aujourd’hui on ne puisse acquerir assez-tôt la science du mal, bien loin que ce soit une honte de paroître instruit, on l’exige comme une partie de l’éducation, il faut dans le monde, se faire à voir & à entendre tranquillement, & sans rougir, ce qui devroit être enseveli dans les ténébres. […] Elles y ont même voix délibérative, elles en font une grande partie, & même décisive, elles y président du haut de leur loge, un coup d’œil, un souris, un mot, un pompon, font pencher la balance.
Les parties du corps que la pudeur vous fait cacher, pourquoi les présentez-vous à nud, & les laissez-vous sous les yeux de vos enfans ? […] Cet Auteur croit pourtant qu’on peut permettre aux jeunes-gens la lecture des comédies & des tragédies, qu’on doit même les leur faire lire, que le Précepteur doit les lire avec eux, leur en faire sentir la beauté, l’utilité, les mettre au fait de la pratique du théatre, & leur en expliquer toutes les parties, & les regles de l’art dramatique, quoiqu’il veuille qu’on les éloigne des spectacles.
La plus grande partie de sa vie a été une comedie perpétuelle : ce qui a fait faire pour lui cette épitaphe ingénieuse & trop juste : Ci git le Poëte Santeuil, Muses & fous prenez le deuil. […] Devant un corps à qui ni Moliere, ni la plupart des Enciclopédistes n’appartiennent pas, & à qui Lafontaine n’a appartenu que fort tard, & qui sans doute n’adopte pas la plus grande partie de ses œuvres, qui adopte encore moins un Dictionnaire que la Puissance Royale a proscrit, & dans un temps où l’assemblée du Clergé où il étoit député, donne un ouvrage contre cet Esprit philosophique ?
Le corps de cet ordre avait une juridiction civile : et les Prêtres faisaient encore partie de la Magistrature au temps de Jésus-Christ. […] En Pologne, ils sont Sénateurs, c’est-à-dire, partie de la haute Noblesse.
Un partisan du Théatre ayant fait imprimer plusieurs piéces, fit mettre en tête, une lettre favorable aux spectacles ; elle fut attribuée au Pere Caffaro, qui en désavoua une partie, & se rétracta sur l’autre. […] Voilà, Madame, lui dis-je en finissant, voilà une partie de mes garans, pouvez-vous les récuser ? […] Une ame vraiment chrétienne, ne passe pas une bonne partie de sa vie, dans la recherche de ses aises, dans le jeu, & dans les parties de plaisirs ; mais attentive aux oracles de J. […] Ce sont des gens, dont les journées sont en grand partie, employées à la toilette, & le reste à parler de pompons, de falbalats, de coeffures &c &c.
Cet Auteur s’en est expliqué par ce qu’il en a écrit dans la troisième partie, et par ces paroles qui suivent immédiatement celles qu’on vient de citer Ibid. […] L’on répond que Saint François de Sales considère la Comédie en elle-même spéculativement, et quant à sa substance, comme il parle première partie chap. 23. de son Introduction. « Il dit que les Comédies même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la dévotion. » Et quand il parle part. 3. chap. 33. « Il dit que c’est une chose dangereuse, et selon l’ordinaire façon avec laquelle cet exercice se fait, il est fort penchant et incliné du côté du mal, et par conséquent plein de danger et de péril. » Ce sont les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. […] Enfin Saint François de Sales dans cet endroit de la troisième partie, met tant de conditions pour assister à ces sortes de divertissements, qu’il est plus facile de n’y point aller que d’y assister avec tant de restrictions. […] Il y a longtemps que Saint Chrysostome dans son Homélie 38. sur le chap. 11. de Saint Matthieu, a répondu à la première partie de cette objection S.
Mais moi qui tiens avec Aristote & Horace que la poësie n’a pour but que le divertissement (sans s’embarrasser des bonnes mœurs), j’avoue qu’il est ici bien moins à estimer que dans la premiere comédie, puisqu’avec toutes ses mauvaises habitudes il a perdu toutes ses-graces, & quitté la meilleure partie de sis agrémens, lorsqu’il a voulu se corriger de ses défauts (les mensonges sont des agrémens & des graces).
Et afin que j’omette les choses qu’il ne peut encore contempler pour le présent, il peut regarder et admirer la beauté de ce monde : qu’il contemple comme le soleil va d’Orient en Occident, et que par tel mouvement il rappelle les jours et les nuits par réciproque succession : qu’il contemple comment la lune par ses accroissements et décroissements, signe les cours des temps et saisons : qu’il regarde ces beaux rangs des astres reluisants, et éclairant d’en haut avec leur subit mouvement : qu’il regarde les parties de toute l’année avec leurs alternations, et semblablement les jours avec les nuits distingués par les intervalles et espaces des heures : le contrepoids de la terre tant pesante, avec les montagnes : le cours des rivières avec leurs fontaines et sources : la grande étendue de la mer, avec ses flots et rives : qu’il contemple l’air étendu au milieu conjoint avec les autres Eléments, lequel de sa subtilité, donne force et vigueur à toutes choses, maintenant étant couvert de nuées, et engendrant les pluies, maintenant se montrant beau, clair, et serein : il pourra voir aussi qu’en tous ces Eléments il y a des habitants : comme en l’air, l’oiseau : en l’eau, le poisson : en la terre, l’homme.