De même dans le moral l’hypocrisie, un air, un langage dévot, des apparences de regularité, une multitude de bonnes œuvres, étalées pour se faire estimer, comme chez les Pharisiens, c’est un fard, un vrai crime que Dieu punit.
Dans le Commentaire du sienr Bret sur les œuvres de Moliere, il y a des traits sur le Tartusse que je crois devoir rassembler pour les ajouter à ce que nous avons dit sur cette célèbre & très-mauvaise pièce, Louis XIV la défendit, il fut choqué de voir dans Tartuffe trop de ressemblance du vice & de la vertu.
Non-seulement les parfums sont des œuvres mortes, mais encore des avis, des avant-coureurs de la mort.
Il fit pourtant une bonne œuvre au théatre, la seule peut-être dont les annales du spectacle fassent mention.
Ce sont leurs œuvres qui les y forceront, leurs discours qui les trahissent, & la lumiere de l’Évangile qui dissipe les ténèbres dans lesquelles ils s’efforcent en vain de s’ensevelir : comme s’il y avoit, dans le monde même, de fait plus notoirement démontré par l’expérience que la dissipation, l’irréligion, la dépravation des Acteurs, Auteurs & amateurs du théatre, & le goût pour le théatre de tout ce qu’il y a de plus irréligieux & de plus corrompu.
L’un des plus intéressans, c’est la bonne œuvre que vient de faire la Guimard.
Les Actrices du dix-huitieme siecle sont les dignes héritieres de celles du quatrieme ; Paris vaut bien Constantinople : les sentimens, les œuvres se transmettent de main en main.
En voici, disoit l’Avocat, une preuve que je voudrois pouvoir dissimuler ; sa bibliothèque est composée des Œuvres de Corneille, Moliere, Racine, du Théatre Italien ; le Théatre y est complet, &c.
Enfin, Messieurs, ces sortes de spectacles sont d’eux-mêmes contraires à l’esprit du Christianisme, & ensuite dangereux pour toutes sortes de personnes ; parce que ce sont des obstacles aux devoirs les plus essentiels d’un Chrétien, comme sont la priere, la vigilance, & l’application qu’il doit apporter aux choses de son salut ; puisqu’il est évident que ces divertissemens nous détournent de nos plus pressantes obligations, & qu’étant tout à fait mondains, ils sont incompatibles, avec la pieté, la dévotion, & les bonnes œuvres ausquelles un veritable Chrétien doit s’appliquer.
Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.