Dans l’Eglise latine, où le mariage est défendu au Clergé, ces lois subsistent encore plus sévères, puisqu’un homme qui aurait épousé une femme prostituée ou une Comédienne, ou leur fille (aux yeux des canons, comme aux yeux des lois, c’est la même chose), fût-il devenu veuf, ou fût-il séparé de sa femme, ne peut être admis aux ordres sacrés ni posséder des bénéfices : « Qui Meretricem duxit aut aliquam quæ sit mancipata spectaculis in consortio sacerdotali esse non potest. » Ce canon, pris du canon 17 des Apôtres, est rapporté par Yves de Chartres (P.
A l’occasion de ces fêtes il y pleuvoit des chansons, des madrigaux, des inpromptus, des lettres, des vers de toute espece, dont le fonds & le refrein à chaque ligne font l’éloge de la Princesse, répeté en cent façons, beauté, grace, sagesse, esprit, amour, Vénus, beaux yeux, Minerve, admirables, adorables, Déessée, &c. […] On a fait bien de fautes en donnant ce livre au public. 1.° On a ramassé, sans choix, tout ce qu’on a pu trouver de badineries de l’Auteur, & la moitié auroit dû demeurer dans son portefeuille, 2.° On a inséré des Lettres & Epitres du Comte de Gramont, de Rousseau, de Chaulieu, & ce sont de mauvais voisins. 3.° Le Libraire avance dans des Avis & des Notes, que ce sont des Chefs-d’œuvres : la charlatanerie saute aux yeux. 4.° On a laissé grand nombre d’images obscenes, de traits d’irréligion qu’on auroit dû supprimer. […] Telles sont les décorations du Théatre, les meubles, les bijoux des Actrices, jusqu’à leurs chaises, leurs carosses, leurs éventails, dont les peintures blessent les yeux les moins scrupuleux.
Ce Baron n’a pas les suffrages du Public, on n’applaudit pas aux soins qu’il se donne pour distraire par des divertissemens de cette espèce les Polonois qui voudroient jeter les yeux sur les malheurs incroyables de leur patrie. […] Au milieu des malheurs qui s’accumulent sur nos têtes, cette capitale offre un spectacle singulier par les contrastes ; quelques patriotes déployant dans ces cruelles circonstances l’élévation de leur ame, persistant avec une fermeté courageuse, mais stérile à parler, à agir en hommes libres, tandis que des perfides sacrifient lâchement la patrie à leur fortune, & préférent la splendeur honteuse du moment à la gloire immortelle de retarder du moins la ruine de l’état ; d’autres enfin indifférens rient de tout, & contemplant avec indifférence les événemens qui se passent sous leurs yeux ; ceux-ci se sont égayés au sujet de la puérile dispute qui s’est élevée entre deux grands au sujet des spectacles publics, il s’agit de savoir au nom duquel des deux ils doivent être donnés ou plutôt autorisés (tandis que tous les deux devroient s’y trouver déshonorés). […] Cyr, & delà dans toutes les Communautés de Filles du Royaume, & même leur en fournir la matière par les pièces qu’elle a fait composer & celles qu’elle y a fait représenter sous ses yeux ; la fête de Namur en fut le prologue, elle étoit infiniment moins dangereuse que les pièces données à St.
Rien de plus sûr de plaire ; mais rien de plus pernicieux & de plus révoltant aux yeux d’une raison éclairée, que de faire consister tout le bonheur dans le plaisir des sens. […] L’assortiment des graces des filles avec le Service divin est admirable aux yeux d’un poëte comique : il forme une scène. […] Les acteurs auroient tout pardonné ; mais en théatre les beaux yeux font la loi & dégradent les hommes.
Quand dans une question quelconque, on a établi un principe vrai ou supposé tel, toutes les questions qui naissent de la premiere, doivent se résoudre par le principe établi au commencement ; cette méthode synthétique de chercher la vérité a l’avantage de fixer l’attention du Lecteur, & de l’empêcher de s’égarer dans les diverses routes qui conduisent à cette recherche, en lui remettant sans cesse devant les yeux le point d’où il est parti.
En vain on a sous les yeux l’exemple des Maîtres, à qui cette partie si essentielle à échappé dans leurs premiers Ouvrages, faute des connoissances suffisantes ; on ne peut se déterminer à s’en munir, pour atteindre à une perfection inutile aux plaisirs de son siécle.
L’Auteur de l’Ouvrage que je publie, plus sévère que Riccoboni, voit le Théâtre des mêmes yeux que le célèbre & vertueux Citoyen de Genève : mais loin de chercher, comme J.
Madelaine peinte dans une Eglise, offre à la vérité des charmes, mais ce sont des charmes pénitents ; c’est un cruel correctif pour des yeux lubriques que cette tête de mort qu’on peint toujours à côté d’elle.
Mais détournons les yeux de tant d’horreurs, qu’on ne pourra nous reprocher d’avoir exagérées, et qui d’ailleurs se reportent à des époques plus ou moins reculées.
Il enseigneroit que quand on est né sous une étoile funeste ; il faut que de nécessité on soit criminel & malheureux ; qu’on tue son pere, qu’on épouse sa mere, quoi qu’on fasse pour l’éviter ; & qu’après on se pende, ou qu’on s’arrache les yeux de désespoir. […] On va même au-delà des bornes de la nature, dans les peintures cyniques que l’on met sous les yeux des Lecteurs. […] Ces Comédiens, pour se mettre en honneur, commencerent à donner sous le regne de Charles VI quelques moralités burlesques, comme le Fief ou Châtel de joyeuse destinée, le Débat du cœur & de l’œil, l’Amoureux au Purgatoire, de l’Amour, &c. […] *** Elle mêle l’amour aux fureurs de la guerre ; Elle attendrit l’ambitieux ; S’il veut se faire un nom & conquérir la terre, C’est pour l’offrir à deux beaux yeux.