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121. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Ainsi, l’orateur au barreau, soit qu’il accuse, ou défende l’une des parties amenées en jugement, soit que nouveau Cicéron, il implore la justice ou la clémence d’un autre César, et fasse tomber de ses mains victorieuses l’arrêt de mort porté contre Ligarius ; soit qu’animé par le désir de sauver l’état en péril, il terrasse le parti d’un nouveau Catilina, il est toujours l’appui des lois, le soutien, le protecteur de son pays. […] C’est cet astre nouveau, qui désormais planant avec majesté sur tout le barreau français, doit guider les pas de l’orateur et du jurisconsulte, chargés de discuter et de défendre les intérêts de leurs concitoyens. […] NDA « Vers de nouveaux objets est sans cesse entraîné. […] J’avertis donc ici par occasion que cet ouvrage, déjà sous presse, paraîtra bientôt sous ce titre nouveau. […] NDA Il y a, ce me semble, de l’ingratitude aux comédiens du vaudeville, d’avoir voué à un si triste abandon, les productions des fondateurs de leur nouveau théâtre.

122. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Et quoique ses vers ne soient remplis que de pensées aussi honnêtes qu’elles sont fines et nouvelles, doit-on s’étonner si vous avez tâché de montrer à notre illustre monarque que ses ouvrages causaient un scandale public par tout son royaume, puisque vous savez qu’il est si sensible du côté de la piété et de la religion ? […] Je me souviens pourtant encore d’un nouveau sujet que ce valet vous donne de vous plaindre de lui : n’est-il pas vrai que vous souffrez furieusement de le voir à table tête à tête avec son maître, manger si brutalement à la vue de tant de beau monde ? […] Mais il ne s’est jamais défié qu’on dût faire le même sort à son Festin de Pierre ; et il s’est si bien imaginé qu’il était assez fort de lui-même pour ne point appréhender les envieux, qu’il n’a jamais voulu lui donner des nouvelles armes en travaillant pour sa défense.

123. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Il faudra effacer des Epîtres Canoniques ces paroles de saint Jean, « n’aimez point le monde, ni tout ce qui est dans le monde, parce que ce n’est que concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et orgueil de la vie », et de saint Paul, « ne vous conformez pas au siècle présent, mais reformez-vous sur l’homme nouveau »Rom. 12. […] Au lieu de considérer les frivoles merveilles des hommes, arrêtez-vous à celles de Dieu, contemplez-les, ce sont des miracles d’une sagesse toute divine dont la vue devrait causer un plaisir toujours nouveau, les livres sacrés vous en fournissant encore de beaucoup plus admirables. Qu’est-ce que tout l’effort de l’imagination des Poètes a pu jamais enfanter d’approchant, c’est là que vous verrez des villes prises, des combats singuliers, des batailles sanglantes, des renversements de Provinces et de Royaumes, de nouvelles Monarchies établies sur les débris des anciennes, des prodiges de valeur, tant de belles Scènes que Dieu lui-même a pour ainsi dire préparées, mais toute la conduite qu’il a tenue depuis le commencement du monde, n’est-ce pas une espèce de poème épique plein d’événements merveilleux, on y voit tout l’enfer déchaîné pour traverser et anéantir ses desseins adorables, le sacrifice d’une infinité de martyrs, des hérésies sans nombre, sorties du puits de l’abîme pour offusquer la lumière de la vérité, ses victoires, malgré l’oppression de ses défenseurs, tout se disposant aux noces de l’Agneau avec l’Eglise, qui se consommeront à la fin des siècles par leur union éternelle, et le spectacle lumineux de la vérité.

124. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Quel zèle, quelle force le Ciel n’inspire-t-il pas à Néarque et à Polyeuctef ; et que ne font pas ces nouveaux Chrétiens pour répondre à ces heureuses inspirations ? […] Je finirai par un sentiment hardi et nouveau. […] [NDM] : C’est ce qu’on a vu dans le XVe et le XVIe siècles, où les Histoires de l’Ancien et du Nouveau Testament étaient représentées, ou pour parler le langage de ce temps-là, étaient jouées par personnages, sur des Théâtres publics.

125. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »

Les années le mûriront enfin, après de nouveaux égaremens : devenu père-de-famille, on le verra, guide tendre & clairvoyant, chercher quelque jour les moyens d’applanir à l’âge de l’innocence, les difficultés qu’il trouve dans les rebutantes leçons de la première éducation.

126. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Extrait du privilège du Roi. »

Signé, par le Roi en son Conseil, Boucher : Il est permis au Sieur L * * p * * * * de faire imprimer, vendre et débiter un Livre intitulé, Réfutation des Sentiments relâchés d’un nouveau Théologien touchant la Comédie, avec une Décision de Sorbonne sur la même matière, par tel Imprimeur ou Libraire qu’il voudra choisir, tout ensemble ou séparément et en tel volume, marge et caractères, qu’il jugera à propos : et ce pendant l’espace de Six Années.

127. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Le démon peut agir sur les corps ; il l’a fait plusieurs fois lorsque Dieu le lui a permis : l’ancien & le nouveau Testament en rapportent beaucoup d’exemples ; l’Eglise en est persuadée, les prieres, les exorcismes, qui sont de la plus haute antiquité, ne permettent pas d’en douter : mais les circonstances ridicules, infâmes, extravagantes qu’on y ajoute, ne portent sur aucune autorité, l’Ecriture n’en rapporte aucune, l’Eglise les condamne. […] Les anciennes diableries donnoient horreur du vice, en le montrant puni par les démons ; les nouvelles au contraire favorisent, inspirent, embellissent le vice, par les graces des actrices, les agrémens de la poësie, les charmes de la musique, la lubricité de la danse, l’obcénité des décoration, le scandale de l’intrigue & du succès.

128. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Tout cela se trouve réuni dans le nouveau Théâtre ; aucun Spectacle n’employe aussi-bien que lui la Vraisemblance ; c’est peut-être la raison qui nous le fait tant chérir. […] La Vraisemblance ferait pourtant un des principaux ornemens du nouveau Théâtre.

129. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Mais ce n’est pas sur un profit pécuniaire, que l’on établit l’utilité de la Réformation du Théâtre & du nouveau Règlement : C’est l’épurement des mœurs ; c’est la perspective flateuse de plaisirs inconnus, innocens, inexprimables procurés au Genre-humain, qui en est le louable motif. […] Les frais journaliers de notre Théâtre se montent actuellement à 400 liv. la Recette ordinaire est de 2000 livres ; à pleine Salle, 4000 livres ; ce qui n’arrive guères qu’aux premières Représentations des Pièces nouvelles.

130. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PREFACE. » pp. -

Les nouvelles Observations ont depuis peu percé jusqu’à moi ; il m’a paru si facile de les réfuter, que je l’ai fait.

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