Aux deux côtés on voit dans de petits réduits, nommés loges, des hommes et des femmes qui jouent ensemble des scènes muettes. […] Tout ce que je dis ici se passe de même dans un autre endroit qu’on nomme l’Opéra. […] Il mérite mieux qu’Octavien d’être nommé l’Empereur Auguste, et puisque, selon Orphée, il a les clefs du ciel et de l’enfer, comme le Pape, il peut, aussi bien que lui, déposer les Rois et les Empereurs, et a souvent fait perdre des royaumes : « Sic summus Pontifex privat Reges et Augustos imperio », parce que, dit-il, la tradition des clefs est un transport d’autorité et de domaine : Traditio clavium operatur dominii translationem. » (L.
Qu’on y joigne l’atrocité de l’action, avec l’éclat de la grandeur, ou l’élévation des Personnages, l’action est héroïque en même-temps & tragique, & produit en nous une compassion mêlée de terreur, (jointes à un sentiment qu’on pourrait presque nommer satisfaction) ; parce que nous voyons des hommes plus grands, plus puissants, plus parfaits que nous, écrasés par les malheurs de l’humanité. […] Il y a un genre de Tragédie qu’on nomme Tragique-bourgeois.
« Supposons, si l’on veut, qu’il y ait eu quelques exceptions : supposons qu’il en soit jusqu’à trois que l’on pourrait nommer : je veux bien croire pour un moment ce que je n’ai jamais vu ni ouï dire. […] quand ce ne serait que par tant de regards qu’elles attirent, et par tous ceux qu’elles jettent, elles que leur sexe avait consacrées à la modestie, dont l’infirmité naturelle demandait la sûre retraite d’une maison bien réglée : et voilà qu’elles s’étalent elles-mêmes en plein théâtre avec tout l’attirail de la volupté, comme ces sirènes dont parle Isaïe, qui font leur demeure dans le temple de la volupté ; dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous côtés, par les applaudissements qu’on leur renvoie, le poison qu’elles répandent par leur chant. » Elles s’immolent à l’incontinence publique d’une manière plus dangereuse qu’on ne ferait dans les lieux qu’on n’ose nommer.
Daucourt se nommait Barbier, et M. Dubois se nommait Goisbaut.
Bossuet), à l’incontinence publique, d’une maniére plus dangereuse qu’on ne feroit dans des lieux qu’on n’ose nommer ?
Imagine avec quelle surprise, mêlée de joie, j’ai vu, en achevant de lire, que monsieur D’Alzan est un honnête-homme, qu’un goût passager a surpris ; qui se l’avoue, reconnaît ses torts, & cherche à intéresser à son retour vers toi jusqu’à la vanité de celle qui lui a trop plu… Elle veut s’immoler… Elle n’est donc pas… Tu as oublié de me la nommer : mais je la crois une Actrice.
Ces deux Ouvrages d’Hédelin ne furent pas sans Réponse ; car on donna en 1659. un Traité contre la Comédie, qui se trouve dans le troisième Volume des Essais de Morale, et on peut regarder ce Traité comme une Réponse ; car quoique l’Auteur n’y nomme ni Hédelin ni ses Ouvrages, il se plaint pourtant de la corruption de son siècle, en ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie.
Il n’en était pas de même des Mimes et des Pantomimes, ni de ces Farces Atellanes, que nous venons de nommer, où les Acteurs parlaient et dansaient à visage découvert et dans leurs figures naturelles.
Ce Théâtre aurait cinq rangs de Loges : le premier, le second, le troisième et le quatrième à l’ordinaire des grands Théâtres ; pour le cinquième, qu’on nomme à Venise le Rez de chaussée, parce qu’il est au-dessous du premier rang de Loges, il ferait comme dans les Théâtres d’Italie le tour du Parterre, et le renfermerait en entier : le premier rang serait destiné à la Noblesse, le second à la Bourgeoisie, le troisième et le quatrième seraient pour le peuple, et pour ceux qui autrefois se plaçaient au Parterre.
Il est vrai que le Comédien chez les Anciens est souvent nommé Cantor, & qu’il est dit de Néron, Tragedias cantavit personatus. […] Je parlerai bientôt du Sens bizarre que l’Abbé du Bos a donné à ce passage, qui ne me suffit maintenant qu’à montrer, que les Comédiens ayant été nommés par Quintilien, Artifices pronuntiandi, n’étoient donc pas des Chanteurs. […] Il trouve ces Compositeurs nommés par Quintilien dans ce Passage que j’ai déja rapporté : Artifices pronuntiandi à Personis quoque affectus mutuantur. […] Ce Canticum étoit aussi nommé Soliloquium, (mot que nous rendons mal par Monologue) à cause qu’une voix seule chantoit, au lieu que dans le Choricum toutes les voix s’accordoient ensemble.