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74. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Aux deux côtés on voit dans de petits réduits, nommés loges, des hommes et des femmes qui jouent ensemble des scènes muettes. […] Tout ce que je dis ici se passe de même dans un autre endroit qu’on nomme l’Opéra. […] Il mérite mieux qu’Octavien d’être nommé l’Empereur Auguste, et puisque, selon Orphée, il a les clefs du ciel et de l’enfer, comme le Pape, il peut, aussi bien que lui, déposer les Rois et les Empereurs, et a souvent fait perdre des royaumes : « Sic summus Pontifex privat Reges et Augustos imperio », parce que, dit-il, la tradition des clefs est un transport d’autorité et de domaine :  Traditio clavium operatur dominii translationem. » (L.

75. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Qu’on y joigne l’atrocité de l’action, avec l’éclat de la grandeur, ou l’élévation des Personnages, l’action est héroïque en même-temps & tragique, & produit en nous une compassion mêlée de terreur, (jointes à un sentiment qu’on pourrait presque nommer satisfaction) ; parce que nous voyons des hommes plus grands, plus puissants, plus parfaits que nous, écrasés par les malheurs de l’humanité. […] Il y a un genre de Tragédie qu’on nomme Tragique-bourgeois.

76. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

« Supposons, si l’on veut, qu’il y ait eu quelques exceptions : supposons qu’il en soit jusqu’à trois que l’on pourrait nommer : je veux bien croire pour un moment ce que je n’ai jamais vu ni ouï dire. […] quand ce ne serait que par tant de regards qu’elles attirent, et par tous ceux qu’elles jettent, elles que leur sexe avait consacrées à la modestie, dont l’infirmité naturelle demandait la sûre retraite d’une maison bien réglée : et voilà qu’elles s’étalent elles-mêmes en plein théâtre avec tout l’attirail de la volupté, comme ces sirènes dont parle Isaïe, qui font leur demeure dans le temple de la volupté ; dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous côtés, par les applaudissements qu’on leur renvoie, le poison qu’elles répandent par leur chant. » Elles s’immolent à l’incontinence publique d’une manière plus dangereuse qu’on ne ferait dans les lieux qu’on n’ose nommer.

77. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Daucourt se nommait Barbier, et M. Dubois se nommait Goisbaut.

78. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIII. La Comédie considérée dans les Acteurs. » pp. 26-29

Bossuet), à l’incontinence publique, d’une maniére plus dangereuse qu’on ne feroit dans des lieux qu’on n’ose nommer ?

79. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatrième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 28-32

Imagine avec quelle surprise, mêlée de joie, j’ai vu, en achevant de lire, que monsieur D’Alzan est un honnête-homme, qu’un goût passager a surpris ; qui se l’avoue, reconnaît ses torts, & cherche à intéresser à son retour vers toi jusqu’à la vanité de celle qui lui a trop plu… Elle veut s’immoler… Elle n’est donc pas… Tu as oublié de me la nommer : mais je la crois une Actrice.

80. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

Ces deux Ouvrages d’Hédelin ne furent pas sans Réponse ; car on donna en 1659. un Traité contre la Comédie, qui se trouve dans le troisième Volume des Essais de Morale, et on peut regarder ce Traité comme une Réponse ; car quoique l’Auteur n’y nomme ni Hédelin ni ses Ouvrages, il se plaint pourtant de la corruption de son siècle, en ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie.

81. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Il n’en était pas de même des Mimes et des Pantomimes, ni de ces Farces Atellanes, que nous venons de nommer, où les Acteurs parlaient et dansaient à visage découvert et dans leurs figures naturelles.

82. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Ce Théâtre aurait cinq rangs de Loges : le premier, le second, le troisième et le quatrième à l’ordinaire des grands Théâtres ; pour le cinquième, qu’on nomme à Venise le Rez de chaussée, parce qu’il est au-dessous du premier rang de Loges, il ferait comme dans les Théâtres d’Italie le tour du Parterre, et le renfermerait en entier : le premier rang serait destiné à la Noblesse, le second à la Bourgeoisie, le troisième et le quatrième seraient pour le peuple, et pour ceux qui autrefois se plaçaient au Parterre.

83. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Il est vrai que le Comédien chez les Anciens est souvent nommé Cantor, & qu’il est dit de Néron, Tragedias cantavit personatus. […] Je parlerai bientôt du Sens bizarre que l’Abbé du Bos a donné à ce passage, qui ne me suffit maintenant qu’à montrer, que les Comédiens ayant été nommés par Quintilien, Artifices pronuntiandi, n’étoient donc pas des Chanteurs. […] Il trouve ces Compositeurs nommés par Quintilien dans ce Passage que j’ai déja rapporté : Artifices pronuntiandi à Personis quoque affectus mutuantur. […] Ce Canticum étoit aussi nommé Soliloquium, (mot que nous rendons mal par Monologue) à cause qu’une voix seule chantoit, au lieu que dans le Choricum toutes les voix s’accordoient ensemble.

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