La nature, la société, la coutume, la vanité-même, & les passions, en arborent partout les trophées, aussi bien que la Réligion, qui ne cesse de crier, tenez-vous prets, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
Le soulier le plus riche ne sauve aucune difformité, & ne donne aucune grace ; rien ne supplée moins à la nature.
Dans toute la nature, la vieillesse entraîne le désagrément des odeurs une fleur fanée un fruit ridé, les animaux, les baumes décrépités ; tout annonce le cadavre qui va bientôt infecter le cercueil.
C’est sa nature, on a beau l’élaguer, on n’arrachera jamais cet arbre : Naturam expellas furcâ, tamen usque recurret.
Ils savent qu’elle n’est point mauvaise de sa nature, et qu’elle est sanctifiée par les prophètes, par les Patriarches et par les Pères.
C’est toujours le Verbe divin, le Fils unique du Père céleste, qui s’incarne dans notre nature, et qui se communique à nous par ses lumières.
Par ce détour artificieux, l’Auteur s’est donné la coupable licence de hasarder les propositions les plus contraires à la religion et aux bonnes mœurs, et de confondre la nature et les bornes des deux puissances.
Il en est de même de la nature des biens.
Les differents visages demandent des traitemens différents, pour embellir la nature, ou réparer ses disgraces, concilier le ton de la chair avec la couleur de l’accommodage ; comme un peintre il faut connoître les nuances, l’usage du clair obscur, la distribution des ombres, pour donner plus de vif au teint, & d’expression aux graces.
Quoique les comédies soient indifférentes d’elles-mêmes, de leur nature elles sont très-pénétrantes, & inclinées du côté du mal, pleines de dangers & de périls.