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464. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Ce sont ces devotes, & ces devots, qui ne se veulent géner en rien, & qui se veulent contenter en tout ; qui sont avec les mondains aux pieds du theatre, & avec les plus saintes ames au pied du Crucifix ; & qui ont coùtume de se tourner, selon toutes les rencontres, bonnes & mauvaises.

465. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

[NDE] Goibaud-Dubois : « Pour qui pensez-vous passer, et quel jugement croyez-vous qu’on fasse de votre conduite, quand vous offensez tous les juges en comparant le Palais avec le théâtre, la jurisprudence avec la Comédie, l’histoire avec la fable, et un très célèbre avocat avec un très mauvais poète ?

466. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

C’est dans les mœurs, dans une éducation dure et sévère, dans une conscience pure et ferme, que germe la valeur et le courage7 ; le meilleur Chrétien, disoit le grand Gustave, est toujours le meilleur soldat ; et le plus mauvais de tous sera toujours celui qui, élevé dans le mépris de tous les devoirs religieux, moraux et civils, a cédé durant la flexibilité des premières années au sentiment des plaisirs sensuels, qui a dû s’en pénétrer, s’en nourrir pour en rendre l’expression avec vérité. […] C’étoit tout au plus le petit et modeste échafaud d’Eschile, composé de quelques mauvaises planches.

467. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

ou bien, n’est-ce pas mettre en question, si les pensées volontaires, & les desirs que ces objets sont naître, & que l’on entretient ensuite ; sont défendus par la Loy Chrétienne, qui pour nous obliger à la pureté, se sert des termes les plus forts, & qui tiennent davantage de l’exaggeration, sçavoir, de nous arracher les yeux, s’ils nous sont une occasion de scandale, & où l’Autheur de cette Loy met au rang des crimes les plus énormes, les regards que l’on jette sur une femme à mauvais dessein : Matth. […] Mais enfin, il me semble que j’entends quelqu’un qui me dit, que toutes ces raisons ne le regardent point, qu’il se connoît assez pour ne point apprehender les mauvaises impressions que cela peut faire, qu’il luy reste encore assez de temps aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d’un rang si distingué, que son exemple puisse authoriser les desordres que les autres y peuvent commettre ; & pourquoy donc, dira-t-il, m’interdire un divertissement que nous ne voyons pas défendu par les Lois ni divines, ni humaines ?

468. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

La beauté du papier, l’élégance des vignettes, nouveautés de caractères, richesse de la relieure, &c. c’est du blanc & du rouge appliqués aux productions de l’Écrivain ; une habile ou mauvaise actrice, comme une adroite, ou mal adroire coëffeuse fait accueillir ou siffler une piéce, comme une coquête bien ou mal parée. […] Un vieillard, dit Ausone, oubliant les loix de la vertu, & la decence de son âge, sollicitoit la fameuse Laïs, il en fut méprisé ; il attribua à ses cheveux blancs, le mauvais succès de ses amours ; il les peignit pour faire le jeune homme.

469. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

 13.). singulierement à raison de la mauvaise éducation que l’on donnoit par là aux écoliers & aux pensionnaires. […] Qui doute qu’une mauvaise lecture, une statue, un tableau licencieux, ne soient plus pernicieux dans un cabinet où l’on est seul, que ce qui est exposé dans les places publiques ?

470. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

ou bien, n’est-ce pas mettre en question, si les pensées volontaires, & les desirs que ces objets font naître, & que l’on entretient ensuite, sont défendus par la Loy Chrétienne, qui pour nous obliger à la pureté, se sert des termes les plus forts, & qui tiennent davantage de l’exaggeration, savoir, de nous arracher les yeux, s’il nous sont une occasion de scandale, & où l’Autheur de cette Loy met au rang des crimes le plus énormes, les regards que l’on jette sur une femme à mauvais dessein : Qui viderit mulierem ad concupiscendum eam, jam mœchatus est eam in corde suo. […] Mais enfin, il me semble que j’entend quelqu’un qui me dit, que toutes ces raisons ne le regardent point, qu’il se connoît assez pour ne point apprehender les mauvaises impressions que cela peut faire, qu’il luy reste encore assez de tems aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d’un rang si distingué, que son exemple puisse authoriser les desordres que les autres y peuvent commettre ; & pourquoy donc, dira-t-il, m’interdire un divertissement que nous ne voyons pas défendu par les Lois ni divines, ni humaines ?

471. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Si par ses efforts, les médiocres deviennent suportables, on ne doit pas lui en savoir plus de gré qu’à un Avocat, de s’être chargé de la défense d’une mauvaise cause.

472. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Ce sont ces Dévotes, & ces Dévots, qui ne se veulent gesner en rien, & qui se veulent contenter en tout ; qui sont avec les mondains aux pieds du Théatre, & avec les plus saintes ames au pied du Crucifix ; Et qui ont coûtume de se tourner, selon toutes les rencontres, bonnes, & mauvaises.

473. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Mais si la comédie était quelque chose d’aussi mauvais qu’on nous le veut faire croire, la police ne la défendrait-elle pas ?

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