A la charge que ces Présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Libraires et Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impression de ces Livres sera faite dans notre Royaume, et non ailleurs ; et que l’Impétrante se conformera en tout aux Règlements de la Librairie, et notamment à celui du dixième Avril 1725 ; et qu’avant que de les exposer en vente, les manuscrits ou imprimés qui auront servi de copie à l’impression desd. […] Voulons que la copie desdites Présentes, qui sera imprimée tout au long au commencement ou à la fin desdits Livres, soit tenue pour dûment signifiée, et qu’aux copies collationnées par l’un de nos aimés et féaux Conseillers et Secrétaires, foi soit ajoutée comme à l’Original.
Il n’y a guére d’homme qui en allant à une piéce nouvelle, ne pût se parler ainsi. « Je vais voir un Prince malheureux en amour, & qui ménacé de la perte de ses Etats, paroîtra plus occupé de sa Maîtresse que de leur défense ; ou une Princesse, qui se refusant à celui à qui le devoir la donne, me fera de longues élegies, me débitera de brillantes maximes sur la nécessité où sont les personnes de son rang, de sacrifier leurs desirs aux raisons d’Etat. […] Cette passion peut-elle produire un effet durable, & laisser d’elle un long souvenir, tandis qu’on l’interrompt par des huit ou dix scènes de galanterie ? […] Ses douceurs anéanties dans une longue habitude, ne trouvent plus d’accès dans leur ame.
Les chûtes de l’ame sont longues, elles ont des préparations & des progrès. […] Nicole, qui est la semence de la vie, & la parole du diable qui est la semence de la mort, ont cela de commun qu’elles demeurent souvent longtems cachées dans le cœur sans produire aucun effet sensible… Le diable se contente quelquefois de remplir la mémoire des images (du spectacle) sans passer plus avant, & sans en former encore aucune tentation sensible : mais ensuite après un long tems, il les excite & les réveille sans même qu’on se souvienne comment elles y sont entrées, afin de leur faire porter des fruits dignes de mort, Rom.
Il a même assez souvent raporté de longs Passages qui n’avoient rien de fort exquis. […] » De tous les Droicts assez entends l’affaire » Pour exploicter sans long temps pretendu » Au fonds d’enfer je puisse estre pendu » Si en brief temps je ne fais des merveilles » Puis qu’il convient que je souffle es oreilles » Bien tost mourront les coquins de Jesus. » Lucifer aiant partagé entre les Diables ses commissions, Sathan lui parla de la sorte : » Voy Lucifer tous Dyables sont enclins » Par tours souldains mouvemens & declins » Dessus les champs leur deuoir tres bien faire, » Mais au depart pour mieulx nous satisfaire » Ta patte estends sur nos groings dyabolicques » Pour confermer nos esprits drachoniques » Que recevons pour benediction Là même, folio 5. verso. […] un long Episode concernant Denys l’Aréopagite, & son ordination à l’Episcopat. […] un autre beaucoup plus long touchant la Mort, la Resurrection, & l’Assomption de la Sainte Vierge.
Caffaro, Théatin, pour avoir osé écrire en faveur de la comédie, et l’a fait authentiquement rétracter (ce fait reviendra ailleurs fort au long). […] Au contraire, Messieurs Lamet et Fromageau, qui connaissaient bien la Sorbonne, dont ils étaient Docteurs, prouvent au long (Dict. v. […] Mais tout cela est faux, dans le fait la consultation très raisonnée de la Sorbonne est rapportée tout au long dans le Dictionnaire de Fromageau, et n’a jamais été contredite. […] Elle ne s’est jamais érigée en réformatrice ; mais jamais elle ne s’est écartée de ses principes, et la consultation très étendue, rapportée tout au long par Fromageau, prouve combien elle est éloignée des sentiments qu’on lui attribue. […] Il y a deux relations différentes, rapportées tout au long par le Cardinal Baronius à l’année 1177, des circonstances de cette paix, l’une fort simple et fort naturelle par deux témoins oculaires de grand poids : Chroniq.
Vitruve, Juste-Lipse, Rosin, et d’autres en ont fait de longues descriptions. […] Il n’est peut-être aucune mode, qui ait tant varié que celle de la longue barbe, et des longs cheveux ; même parmi les ecclésiastiques.
Il n’appartient ni à mon âge ni à mes talens de composer en entier cet ouvrage important, tel que je le conçois, qui manque à notre Littérature, & qu’on lui souhaite depuis long tems. […] Lorsque je me hasarderai de proposer mon sentiment, je croirai que le goût de mon siècle éxige que je prenne cette liberté ; ou bien ce sera pour rapporter plus au long tout ce qui concerne un article intéressant.
On peut s’étonner que le véritable caractère de la Comédie ait été si long temps inconnu parmi nous ; les Grecs & les Latins nous ont laissé des modèles, & dans tous les âges, les Auteurs ont eu la Nature sous les yeux : par quelle espèce de barbarie ne l’ont-ils si long temps imitée que dans ce qu’elle a de plus abject & de plus desagréable ?
L’histoire de l’admirable Dom Quichotte de la Manche est farcie de répétitions ennuyeuses, de longues histoires disparates, qui ne font que remplissage pour allonger un livre, la plupart des plagiats. […] C’est une longue comédie : on n’a qu’à la partager en actes & en scènes, & supprimer les liaisons, on auroit sans peine vingt drames tout faits. […] Dans le cours de cette longue comédie, qui mérite mieux ce nom que le poëme du Dante, on trouve répandus tous les principes qui, dans tous les temps, ont fait proscrire les spectacles par toutes les personnes sages qui ont eu quelque zele pour les bonnes mœurs.
Secondement, ceux-ci ne fesant pas attention qu’un amusement trop long devient enfin ennuyeux, s’étendraient autant qu’il leur serait possible : croyant être maîtres d’allonger ou d’accourcir à leur gré les Poèmes modernes, les uns ne feraient qu’un demi-Acte, les autres donneraient à leurs Pièces une étendue considérable. […] S’il est démontré que la durée de l’action doit être égale à celle de la représentation, le Poète aura soin aussi que l’intervalle d’un Acte à l’autre n’éxige pas un tems trop long, qui soit de beaucoup opposé à celui où le Théâtre reste vide. […] Puisqu’il est démontré qu’ils sont déjà trop longs en trois, à plus forte raîson seraient-ils insoutenables si l’on prétendait les augmenter.