Ces trois quarts lisent cependant. […] Il peut y avoir des gens qui achetent des livres dans la seule vue de faire une bibliothéque ; mais il n’est pas croyable que ceux qui lisent, n’aient d’autre dessein que de lire. […] Des traductions litérales ne se font guère lire. […] Il y en a nombre qui ne manquent pas de goût & ne peuvent pas lire de vers. D’autres les lisent, & excellens juges de Prose, ils ne portent sur la Poësie que des jugemens hasardés.
Mais faut-il que mon fils apprenne la Philosophie avant que de lire Virgile et Horace, les Comédies de Térence, et les Tragédies de Sénèque ? […] Faites lire les Poètes à votre fils, et faites-lui faire usage de la raison en même temps. […] Quand on lui en fera lire quelqu’un, qu’on sépare toujours ce qui fait la preuve d’avec ce qui n’en est que l’accessoire et l’ornement. […] Car en un mot les Livres ne nous éclairent point par eux-mêmes ; et ceux qui pensent plus qu’ils ne lisent sont toujours les plus habiles. […] Si vous joignez des Entretiens fréquents de cette sorte au reste de l’éducation de votre fils, je vous suis garant que non seulement vous en ferez un admirateur de la Providence : mais encore qu’après avoir lu les Auteurs qu’on a coutume de faire lire aux jeunes gens, il sera en état de lire tous les Livres des Philosophes ; et ni le faste des Stoïciens, ni l’impiété des Epicuriens, ni tout ce qu’il y a de sensible et d’imaginaire dans les autres sectes, ne sera point capable de lui imposer.
Ce n’était pas assez pour être savant, d’avoir étudié toute sa vie, d’avoir lu tous les auteurs, il fallait avoir lu Jansénius, et n’y point avoir lu les propositions. » Il ne manque rien à cela que d’être vrai. […] « Enfin, que faut-il que nous lisions si ces sortes d’ouvrages sont défendus ? […] Mon Dieu, Monsieur, qu’il me semble que vous auriez de choses à faire avant que de songer à lire des romans. […] Il y a d’autres gens qui les lisent dans une disposition un peu différente de la vôtre. […] [NDE] Thirouin propose de lire pour et non par.
P lus d’espoir, plus de raison, plus de bonheur ! […] Lisez : Jugez de mes sentimens par ce que vous vîtes hier, Mademoiselle : ils sont bien vifs, ils le sont trop. […] Un laquais étourdi vient de laisser tomber ce billet à mes pieds : je n’ai pu m’empêcher de le lire ; & j’ai fait plus que vous n’eussiez osé peut-être en pareille circonstance ; j’ai mis une autre enveloppe ; j’ai déguisé mon écriture ; je viens de l’envoyer.
Si votre maxime est reçue, il ne faudra plus non seulement voir représenter ni Comédie ni Tragédie, mais il n’en faudra plus lire aucune ; il ne faudra plus lire ni Terence, ni Sophocle, ni Homère, ni Virgile, ni Théocrite : et voilà ce que demandait Julien l’Apostat, et qui lui attira cette épouvantable diffamation de la part des Pères de l’Eglise. […] Si vous voulez répondre à mes objections, prenez la peine de le faire de bouche, parce qu’autrement cela traînerait à l’infini ; mais surtout, trêve aux louanges, je ne les mérite point, et n’en veux point, j’aime qu’on me lise, et non qu’on me loue.
Mais l’auteur s’est imaginé peut-être qu’on lirait plus volontiers en deux volumes des Lettres qu’on n’avait pas voulu lire en deux feuilles. […] Pascal sera aussi peu lue que la suite du Cid et le supplément de Virgilec. […] Cependant elle fut lue de plusieurs personnes qui n’y remarquèrent rien contre le sens commun.
Elles sont même comptées entre les disciplines libérales, et les jeunes enfants sont ordinairement obligés par des personnes âgées, et plus sages qu'eux de les lire et de les apprendre. » Confes. l. 3. […] Et je ne sais comment il s'est pu faire que certains Canonistes prévenus de l'erreur public, et sans avoir examiné les sentiments des Anciens, ont allégué deux Canons, tirés des paroles de Saint Jérôme, comme une condamnation absolue de la représentation des Poèmes Dramatiques, car il n'en parle point ; il ne s'agit que des Ecclésiastiques qui lisaient les Comédies, au lieu de s'appliquer à l'étude des Ecritures Saintes, et l'on ne peut en tirer aucune conséquence, parce qu'il confond dans cette défense Virgile, et toutes sortes d'Auteurs profanes. En quoi il donne un conseil aux Ecclésiastiques, et non pas un précepte à tous les Chrétiens, autrement il faudrait dire qu'un des plus Saints et des plus doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les Comédies de Terence au chevet de son lit, a vécu dans un désordre condamné par les Canons, et que la lecture de Virgile est pernicieuse et criminelle.
Ces histoires intéressantes sont lues avec avidité, et c’est la seule partie de ces feuilles que parcourt la moitié des lecteurs ; les pièces imprimées suivent de près les annonces, et se répandent rapidement ; elles volent de la capitale aux Alpes et aux Pyrénées, traversent les mers, font voile au Canada et aux îles du vent, et vont payer à Pondichéry les étoffes des Indes. […] Paul, pour avoir lu les comédies de Ménandre, dont il cite des vers, à S. […] Mauvaise conséquence : qui jamais a approuvé tous les livres qu’il lit ou qu’il cite, encore moins la représentation de tout ce qu’il a lu ? Je serais bien à plaindre, si j’approuvais tous les livres qu’il m’a fallu lire pour en extraire ce que je rapporte dans cet ouvrage. […] Il y a même bien de la différence entre jouer et lire des comédies ; les décorations, les danses, le chant, les gestes, le ton de la voix, la parure des Actrices, la compagnie, en un mot cette multitude de dangers qu’on y rassemble, contre lesquels la plus ferme vertu ne tient pas, ne se trouve point dans la lecture ; on lit les livres des Médecins et des Casuistes, voudrait-on en voir la représentation ?
Et icelles lettres lues, les conclusions du procureur général du Roi, et tout considérécl, ladite cour, suivant lesdites lettres patentes et déclaration du Roi y contenue, a permis et permet, auxdits Le Royer et consorts impétrants d’icellescm, faire jouer et représenter en l’année prochaine ledit Jeu et mystère de l’Ancien Testament, bien dûment et ainsi qu’il est requis, et sans y commettre aucunes fraudes ou abus, soit pour interposer aucunes choses profanes, lascives ou ridicules, et à la charge que, pour l’entrée au théâtre, il ne prendront ou exigeront que deux sols tournoiscn pour chacune personne. […] [NDE] Après avoir lu les lettres patentes du roi, les conclusions du procureur et avoir tout considéré, la cour… cm. […] Le document est peu lisible, mais il faut lire, comme le fait Floris :« et de s’en prendre à eux ».
On oublie, aussitôt qu’on les a lus, & les fadaises dont elles sont remplies, & ceux à qui elles doivent le jour. […] Qu’on ne craigne point de s’égarer en adoptant mes principes ; les Grands-Hommes qui ont traité des règles du Théâtre, seront presque toujours mes guides ; c’est à la lueur de leurs écrits que je ferai marcher les Poètes qui voudront me lire. […] Il est, je crois, inutile de découvrir plus particulièrement quel est le dessein qui me fait prendre la plume : ceux qui daigneront lire cet ouvrage, comprendront assez quelles sont mes vues, & ceux qui voudront s’en épargner la peine, n’ont pas besoin d’en savoir davantage.