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235. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Sur ce principe il ne faut pas, sans nécessité, représenter une fille vaillante, qui fasse des actions de Héros ; ni une femme savante qui dogmatise au milieu des Docteurs, ni un valet instruit des secrets de l’Etat, qui donne des leçons de la politique la plus raffinée ; car quoique cela puisse arriver, ces exemples choquent la vraisemblance ordinaire. […] Les assemblées du Théâtre sont des assemblées d’impudicité, où l’on voir tout ce qu’il y a de plus infâme, où les Comédiens représentent tout ce qu’il y a de plus libre, avec les gestes les plus honteux et les plus naturels ; où les femmes perdant toute pudeur, font, à la vue de tout le monde, ce que les plus emportées osent à peine faire dans leurs maisons ; où les jeunes gens se prostituent à toutes sortes d’abominations ; où des filles sans pudeur donnent des leçons de libertinage à celles qui n’ont nulle connaissance, ni nul usage de l’impudicité.

236. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

n’est-ce pas à cette école séduisante, que la jeunesse des deux sexes & les personnes d’un âge mûr, doivent aller également puiser les leçons du goût, du bon esprit, de la faire morale & des sentimens ? Leçons tout-à-la-fois utiles & agréables, qui forment la base sur laquelle posent les bonnes mœurs5 Tel est, ou doit être le but des Théatres avoués par la Nation6. […] Il me suffit de vous dire, que les atteintes cruelles portées à la pudeur, dans tous ces Spectacles subalternes ; que les leçons que l’on y donne, chaque jour, répétées par leurs sauteurs & adhérens, ont multiplié de moitié, depuis douze à quinze ans, le nombre des femmes galantes, & des libertines qui se traînent aujourd’hui sur le pavé de la Capitale : exemple funeste, exemple destructeur, qui exerce ses ravages jusques dans les Provinces les plus éloignées ; car vous n’ignorez pas, Monsieur, que l’exemple de la bonne ville de Paris, a une influence immédiate sur les mœurs, comme sur le costume de tout le Royaume. […] , que les sages leçons données aux enfans, dans la maison des peres & meres qui savent les élever, sont détruites par les impressions du dehors ; & peut-il en être de plus funestes que celles que l’on reçoit aux Remparts ?

237. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Il y a environ huit ans, qu’expliquant en leçons publiques, en l’Académie de Leyden, le xx Chapitre du livre de l’Exode, auquel sont contenus les dix Commandements de la loi Moralea ; et remarquant sur un chacun d’eux, tant les vertus commandées, que les vices défendus ; comme je traitais en son ordre, du troisième commandement de la seconde table, où Dieu défend toute impureté et souillure de la chair, et tout ce qui y peut induire ; et par le contraire, recommande la chasteté et pudicité, et tout ce qui l’entretient : je me trouvais obligé à parler des jeux et spectacles publics, esquels jadis ont été représentées diverses passions vicieuses, et notamment celles de l’amour et de la vengeance, ès Comédies et Tragédies ; et examiner sur cela les raisons de ceux qui les condamnent, et les défenses de ceux qui s’y plaisent : reprenant le tout de plus haut, et m’arrêtant aussi sur ce qui continuait en notre temps : ayant eu lors pour but principal, d’en instruire et informer les jeunes hommes, qui se préparaient au service de Dieu, en son Eglise. […] Et certes, quand on examinera bien les tragédies, et tragicomédies, notamment celles esquelles s’exercent les esprits de ce temps, on n’en trouvera pas une en laquelle il n’y ait des leçons d’ambition, de vanité ; souvent de passions amoureuses ; toujours de passions déréglées : Et puis elles ne se peuvent jouer, sans que les assistants, et nommément les femmes et les filles, oient et voient ce qui ne leur est ni convenable ni décent. […] » D’ailleurs, ce n’est pas le fait des ivrognes et gourmands de faire des leçons de la sobriété ; et les hommes infâmes et fripons ne sont pas des précepteurs propres pour enseigner la probité, rappeler les hommes du vice à la vertu ; de la fureur à la raison ; de la cruauté à l’humanité. […] Ces leçons, données à l’université de Leyde, ont été publiées sept ans auparavant, dans Praelectiones in cap.

238. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Tout le Royaume à su la terrible leçon que la Justice Divine a donnée à Marseille, dans la tragique catastrophe arrivée à la comédie.

239. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Louis, en eût donné des leçons ?

240. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Mais il faux pour les goûter que le vice n’ait pas intérêt à écarter les leçons & les exemples de vertu qui le condamnent : Mirabilis Deus in Sanctis suis.

241. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Il faut donc qu’ils fassent ici la leçon à ces demi Chrétiens qui se glorifient de ce nom, qui sera le sujet de leur condamnation.

242. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Jamais Instituteur de Prince n’a donné de si mauvaises leçons. […] Cette Sodome n’est plus ; elle fut traitée par le feu du Vesuve comme la premiere Sodome l’avoit été par le feu du ciel : digne punition de ses désordres, leçon épouventable que Dieu donne au genre humain.

243. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

• Alletz, Les Leçons de Thalie, 1751 Alletz, Pons-Augustin (1703-1785) : Les Leçons de Thalie, ou les tableaux des divers ridicules que la comédie présente : Portraits, Caractères, Critique des mœurs, Maximes de conduite propres à la Société, Paris, Nyon fils,1751, 2 vol. in-12, tome I, viii-328 p. ; tome II, 391 p. […] Camus, Les Leçons exemplaires de M.  […] E. de Belley, 1632 • Camus, Jean-Pierre (1584-1652 ; évêque de Belley) : Les Leçons exemplaires de M.  […] → Texte : Livre III, leçon X : « La comédienne convertie », p. 461-479.

244. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Ce peuple, disait du haut de la chaire un pieux ministrec, à l’un de nos derniers souverains, qui depuis l’honora des faveurs de l’épiscopat, « ce peuple n’a point le droit de murmurer et de se plaindre, mais il a celui de se taire, et son silence est la leçon des rois  ». […] Nous instruisons un moment, mais nous avons longtemps séduit ; et quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter la catastrophe qui termine la pièce, le remède est trop faible, et vient trop tard. » Quelle est donc l’heureuse influence du théâtre pour nous corriger, s’il ne fait que flatter nos passions, et nous présenter tardivement un remède impuissant ? […] Mais, quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le théâtre, il n’y aurait pas moins d’inconvénient, et, si j’ose le dire, moins de cruauté à leur donner, sur une matière si délicate, des leçons prématurées et infiniment dangereuses, et à leur faire courir le risque de perdre leur innocence, avant même qu’ils sachent quel est son prix, et combien cette perte est affreuse et irréparable. […] Quand Melpomène et Thalie ne parleront plus que le langage des Muses, quand sous le voile heureux de l’allégorie, nos poètes ne nous montreront plus que le tableau réel des vertus, pour nous porter à les imiter, qu’ils démasqueront le vice et ses horreurs, pour nous empêcher de le commettre, c’est alors que le théâtre, vraiment utile à la société, sera réellement l’école des mœurs : c’est alors que nous irons sans danger puiser au théâtre des leçons d’éloquence, et que l’art dramatique méritera toute la considération à laquelle il a droit de prétendre, comme tous les autres arts qui ne nous ont été donnés que pour embellir les sentiers de la vie. […] NDA Cette leçon, si adroite et si précieuse à recueillir, devait-elle être sitôt perdue pour nos statuaires modernes, qui abjurant tout respect pour la plus tendre jeunesse, mettent aujourd’hui tant d’affectation à nous faire distinguer les dieux de l’antiquité moins par leurs attributs divins, que par les marques distinctives de la virilité.

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