/ 287
244. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Cyprien, (plus scrupuleux que nos Régents), mais persister dans l’ignominie ; c’est perdre plutôt qu’instruire la jeunesse, de lui enseigner ce qu’elle ne doit jamais apprendre, et qu’on n’aurait jamais dû savoir ; c’est offenser la Majesté divine, blesser la morale évangélique, et déshonorer l’Eglise par un si honteux et infâme commerce.

245. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Si l'on veut en voir des fruits plus durables, qu'on consulte les Lieutenants de Police, les pères de famille, les habiles Chirurgiens, les Sages-femmes, qu'on fouille les registres des Enfants trouvés, de la Salpêtrière, des maisons de Refuge, on verra si depuis l'établissement du théâtre et dans les villes où il est le plus florissant, les mœurs sont plus pures, la jeunesse plus sage, les femmes de mauvaise vie en plus petit nombre, les sacrements plus fréquentés.

246. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Cyprien appelle, magistros & doctores non erudiendorum, sed perdendorum puerorum , des Maîtres & des Docteurs plus propres à perdre & à corrompre la jeunesse qu’à l’instruire & à la bien élever ; quels Chrétiens contre lesquels l’Ordonnance de Charles IX. […] chassa les Poëtes de sa Republique, comme les corrupteurs de la jeunesse, & les ennemis de l’honnêteté, tanquam adversarios civitatis Poëtas as censuit urbe pellendas .

247. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

) le cinisme de la licence ombrager la tête de la galanterie de son pennage orgueilleux ; la hardiesse, mere du vice regner dans des yeux impudens, comme dans ceux des Bacchantes échevelées, quand un thyrse à la main, elles fouloient aux pieds les sages loix de la pudeur ; des demi-robes parsemées des couleurs de la débauche & semblables à celles des Filles de Sparte, quand presque nuës elles alloient disputer le prix des exercices gymmiques ; le feu des peintures dangereuses vomi par cent bouches impures, comme les flammes de l’Etna pour le malheur de ceux qui l’environnent ; une jeunesse novice portant d’une main la torche ardente de la passion aveugle, & de l’autre le frêle roseau de l’inexpérience, aller en foule porter dans le gouffre de la corruption les tendres fruits de l’éducation, les racines déliées de la vertu & les fleurs délicates de la santé . […] Qui suis-je pour te reprocher les péchés de ta jeunesse ?

248. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Une jeune personne vient aux spectacles, comme dit saint Cyprien, avec un cœur encore pur & chaste, & elle en sort avec un cœur tout gâté & tout corrompu ; tant d’images dangereuses qui restent dans l’esprit, & qui donnent naissance à une foule de mauvaises pensées ; tant de vers tendres & de chansons passionnées qui sont autant de leçons d’un amour profane & criminel, & dont le souvenir qui ne peut presque plus s’effacer, fait couler sans cesse dans l’ame un poison subtile & mortel ; c’est ce que la jeunesse en remporte, & ce qui cause ensuite cette corruption de mœurs dont on ne sauroit trop gémir. […] Or, ce sont ces divertissemens qu’ils croioient permis, que saint Chrysostôme assure & prouve être péchés : ces abominations grossiéres, ce n’étoit pas, sans-doute, ces chefs-d’œuvres de l’antiquité, que Tertullien, saint Augustin, saint Clément d’Alexandrie nomment dans le détail, & dont les représentations sont traitées, par Tertullien, d’inventions diaboliques ; auxquelles saint Augustin s’accuse d’avoir assisté, comme d’un des plus grands péchés de sa jeunesse, & que saint Clément d’Alexandrie défend à tout Chrétien, sans réserve & sans exception. […] On se plaignit alors que les Magistrats & le peuple négligeoient le soin des affaires publiques ; la jeunesse quitte ses anciens exercices pour courir aux théâtres.

249. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Je ne crois pas ces représentations convenables, elles nuisent aux mœurs, inspirent l’esprit du monde, donnent, le goût des spectacles, dissipent la jeunesse, lui font perdre beaucoup de tems, quoique moins rapidement & moins griévement que le théatre public ; mais il ne faut pas envénimer les choses même mauvaises, & calomnier même les coupables, même les Jésuites, quelque haine qu’on aie pour eux.

250. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

 16, & le Concile in Trullo défendent aux Evêques & à tout le Clergé une mondanité si contraire à leur saint état, qu’ils l’appellent une folie de jeunesse : E Pontificio gradu sunt, & deponendi Episcopi & Presbyteri unguentis fragrantibus delibuti.

251. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Les pleurs que versoit abondamment cette malheureuse fille, sa beauté, sa jeunesse la firent bientôt reconnoître.

252. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Lucinde à la douceur ajoute la finesse ; Le parterre charmé contemple sa jeunesse, De ses regards errans démêle le motif, Et de son innocence arbitre décisif, Fixe sans balancer le moment de sa chûte.

253. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Toute la jeunesse des deux sexes qui vole au spectacle, en est la plus curieuse, la plus touchée.

/ 287