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321. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

 23, dit, la comédie ést une chose indifférente, régardée en elle même, dans la speculation, comme une simple représentation d’une action humaine : elle seroit toutefois très-dangereuse, par les circonstances , (choix de l’action réprésentée, maniere de la représenter, caractères des représentans, dispositions des spectateurs ;) mais il seroit bien plus dangereux de les affectionner. c’est dommage de semer dans votre cœur des affections si vaines, si sottes, à la place des bonnes impressions ; on ne trouve pas mauvais que les enfans courent après des papillons ; mais n’est-ce pas une chose ridicule & lamentable, de voir des hommes faits (à plus forte raison des Ecclésiastiques) s’affectionner à de si indignes bagatelles qui outre l’inutilité, nous mettent en danger de nous perdre  !

322. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

On y voit les trois états de la nature humaine ; d’abord innocente, & dans le jour de la verité ; ensuite rachêtée & enbaumant toute la terre dans ses progrès par le parfum de la perfection évangélique ; enfin élevée dans la gloire toute resplandissante de beauté.

323. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Rien n’est plus sale que la corruption du péché ; il représente l’état du genre humain depuis le péché originel comme une fosse profonde où les hommes rouloient de vice en vice, d’erreur en erreur, mal extrême d’où le Sauveur l’a délivré par sa mort, & délivre chaque pécheur par la grace du Baptême & de la pénitence, espece de bain salutaire où tout est lavé.

324. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Telle est la vicissitude des grandeurs humaines, on passe de la prison au trône, & du trône à la prison.

325. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Il essaya de se dérober aux yeux de Dieu : effort bien inutile, Dieu voit tout, & ne voit dans le corps humain que son ouvrage, dont sa sainteté infinie ne peut être souillée : Timui te, eo quòd nudus essem, & abscondi me.

326. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Mais enfin, il me semble que j’entend quelqu’un qui me dit, que toutes ces raisons ne le regardent point, qu’il se connoît assez pour ne point apprehender les mauvaises impressions que cela peut faire, qu’il luy reste encore assez de tems aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d’un rang si distingué, que son exemple puisse authoriser les desordres que les autres y peuvent commettre ; & pourquoy donc, dira-t-il, m’interdire un divertissement que nous ne voyons pas défendu par les Lois ni divines, ni humaines ?

327. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Mais cette ostentation assez vaine, finit par un orgüeil bien raisonnable & tout humain.

328. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

L’F rend un son, dit-il, qui n’est presque pas de la voix humaine, il faut la souffler entre ses dents.

329. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Il ne l’aurait pas dû, puisque la bonté ou la malice morale des actions humaines est uniquement du ressort de la conscience ; il se serait borné à accorder la tolérance, pour éviter un plus grand mal, jamais à en attester l’innocence, qui n’était point de son ressort.

330. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Il faut les abolir, dit-il, ce sont de très grandes amorces du vice, les plus propres à corrompre les cœurs ; non seulement ils sont inutiles pour conduire à la vie bienheureuse, mais ils y nuisent extrêmement : « Tollenda spectacula quoniam maxima sunt instrumenta vitiorum, ad corrumpendos animos potissime valent. » Il parle d’abord des cruautés des Gladiateurs, qu’il condamne avec raison, comme le comble de l’inhumanité, qui se fait un jeu barbare de l’effusion du sang humain.

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