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249. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Laurent, valet de Tartuffe, n’est qu’un figurant, qui ne dit mot, & ne sert à rien, si ce n’est à faire tomber le Poëte en contradiction, en donnant pour un gueux, dont l’habit ne vaut pas six deniers, un homme qui pourtant avoit de quoi entretenir un domestique.

250. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Dans les divertissemens même modérés & permis, le péché peut se trouver dans la matiere, si ce sont des choses galantes, des choses saintes mêlées aux profanes, si on joue des choses saintes, si on le fait dans un temps, dans un lieu saint, avec des habits ecclésiastiques, d’une maniere indécente, &c.

251. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Ces Chantres se barbouillerent de lie, & voulant ressembler aux Satyres, compagnons ordinaires de Bacchus, ils se couvrirent d’habits grotesques.

252. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Mais les vrais habits auroient écarté l’idée de l’état religieux à qui on en vouloit, & on a mieux aimé sacrifier la vérité historique, aussi-bien que la vérité chrétienne, au plaisir de le livrer au mépris.

253. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

D’autre part quelquefois ils le descrivent filant la quenouille comme une femme, et faisant sa tâche que Omphale Reine de Lydie lui commandait, laquelle avait changé ses paniers, quenouille, fuseaux, et habits de femme, contre les flèches, la masse, et la peau de lion d’Hercule.

254. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

, que le luxe immodéré des habits est une de ces pompes du démon ausquelles nous avons renoncé dans notre Batême ; parcequ’il est comme le triomphe de son orgueil sur l’humilité d’un Homme-Dieu qui est mort tout nud en croix pour nous racheter.

255. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Ce goût de licence & de malignité est l’habit & l’air à la Françoise dont on charge ces ouvrages étrangers qu’on naturalise, & qui donne droit de se les approprier.

256. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Tout ce qui se fait dans les représentations malheureuses, ne porte qu’au mal, dit saint Chrysostôme : les paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux, les mouvemens du corps, le son des instrumens, les sujets mêmes, les intrigues des comédies ; tout y est plein de poison, tout y respire l’impureté. […] Considérez ce que c’est que tous ces spectacles profanes, où est employé tout ce qui peut allumer le feu de la passion : objets séducteurs, scènes agréables, décorations pompeuses, habits magnifiques, mystères d’amour ingénieusement expliqués, airs languissans, récits pleins de tendresse, acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétrante, actions empoisonnées, enchantemens diaboliques, inventions funestes de l’enfer : examinez ce que c’est que tout cela pour vous, quelle impression votre cœur en reçoit, en quelle disposition se trouvent alors vos sens : jugez-en par le présent, par le passé ; & si vous êtes de bonne foi, je m’assure que vous direz, que sans avoir égard aux autres, vous trouverez en tout cela une occasion prochaine & personnelle de péché. […] Or, pour savoir si cette idée peut s’allier avec celle des spectacles, il suffit d’examiner ce que c’est que le spectacle : il suffit de remarquer, avec Tertullien, que c’est une assemblée d’hommes mercenaires qui, ayant pour but de divertir les autres, abusent des dons du Seigneur pour y réussir ; excitent en eux-mêmes les passions autant qu’ils peuvent, pour les exprimer avec plus de force : il suffit de penser, avec saint Augustin, que c’est une déclamation indécente d’une piéce profane, où le vice est toujours excusé, où le plaisir est toujours justifié, où la pudeur est toujours offensée, dont les expressions cachent le plus souvent des obscènités, dont les maximes tendent toujours au vice & à la corruption, dont les sentimens ne respirent que langueur & mollesse, & où tout cela est animé par des airs qui étant assortis à la corruption du cœur, ne sont propres qu’à l’entretenir & à la fortifier : il suffit de comprendre que c’est un tableau vivant des crimes passés, ou pour la façon de les peindre, ou en diminuer l’horreur : il suffit de considérer, avec tous les Docteurs, que le théâtre est un amas d’objets séduisans, d’immodesties criantes, de regards indécens, de discours impies ; animés toutefois par des décorations pompeuses, par des habits somptueux, par des voix insinuantes, par des sons efféminés, par des enchantemens diaboliques.

257. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Les histrions prétendoient partager la gloire des empereurs 10 ; une espèce de frénésie incompréhensible, mais dont la reproduction se prépare, transportoit dans les coulisses les matrones les plus graves pour y baiser dans l’ivresse d’une luxurieuse folie les masques et les habits des farceurs.

258. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Vous saurez donc qu’à Noyon, sous Clovis, Par son exemple instruisant le fidele, Le bon Medard, des Prélats le modele, En digne Apôtre, en Saint vivoit jatis ; Un vain blason n’ornoit point son carrosse, Sur le tissu de ses simples habits N’ondoyoient point la moire & le rubis, Dans un vieux chêne on façonnoit sa crosse ; A tout l’éclat des pompes de la Cour, Il préféroit, tranquille & solitaire, De Salenci le champêtre sejour.

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