Le Pere Porée qui m’a fourni plusieurs de ces réflexions, démontre que dans la plupart des romans & des tragédies, l’amour est faux, absurde, monstrueux, qu’il ne peut plaire qu’à la corruption du cœur : Vel repugnante atate, vel adversante fortuna, vel reclamante religione, vel reluctante historia, vel ipsa refellante fabulâ, amor iste falsus, abnormis, portentosus, & tamen placuit, placet, placebit.
L’histoire fournit peu d’exemples d’une si scandaleuse, & si effrenée débauche.
Les femmes n’auront plus d’Autel & de Temple ; la toilette & les loges de la comédie leur en fourniront : il n’est pas permis de les adorer en effet ; mais on continuera de le leur dire ; ce langage est établi , & la folie de l’amour est un vrai culte .
L’histoire fournit plusieurs exemples d’honneurs rendus à des portraits.
Il apprit en même temps les belles lettres, grecques & latines, qui lui fournirent l’embellissement de la Scène & les sages regles qui la lui devoient faire détester.
Cette vérité est si constante que tous les siècles et toutes les nations semblent fournir à l’envi des témoignages pour l’attester.
que de matiere il eût fourni à nos Dramatiques ?
Le soir tous les travaux sont finis ; nous transportons chez nous les impressions que nous avons reçues, elles nous suivent dans la solitude de la nuit, & fournissent de la matiere à nos réflexions & quelquefois à nos rêves .
On les a aussi représentées ailleurs, et nous avons des Poètes Français qui ont travaillé sur ces sujets ; mais qu’on les ait représentées dans les Collèges, ou ailleurs, cela ne fait rien ni pour ni contre moi : je veux seulement vous faire connaître que ces Histoires fournissent assez de passions et d’intrigues pour une belle Tragédie.
, à qui toute l’antiquité a donné le nom de divin, il en témoigna une véhémente improbation, et ayant voulu fournir le modèle d’une République, telle qu’il en eût désiré une, en bannit tous les Poètes, à la réserve de ceux qui composeraient des Hymnes Sacrés, et s’étend même à justifier, qu’il n’y faudrait point admettre Homère, qu’il appelle le Père de tous ceux qui depuis lui, ont composé des Tragédies, et des Comédies ; et les exprimant nommément, je dis les Tragédies et les Comédies, il les accuse de « gâter l’entendement, et de pervertir la vraie raison, et outre cela de corrompre les mœurs, et exciter et mouvoir les désirs vénériens, et les autres cupidités, pour faire qu’elles dominent, au lieu qu’il les faudrait rendre sujettes ». […] Tout ce que dessus ayant été pesé, et soigneusement considéré, par les écrivains modernes, qui ont écrit de la Politique, et fourni des modèles de Républiques bien policées, Ils ont pris à tâche de faire voir le mal que causent les Théâtres, lorsqu’on les y souffre.