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17. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Et Juvénal condamnant la passion que les Romains avaient pour les Histrions Grecs, explique fort clairement que les hommes seuls jouaient les personnages des femmes, en disant qu'on était ravi de voir un Comédien représenter la Courtisane Thaïs, une honnête femme ou une Nymphe, et en jouer si bien le personnage qu'on l'eût pris pour une femme, et non pas pour un homme déguisé. […] , qui étaient quatre de ces Acteurs célèbres de son temps, où sans doute il n'aurait pas oublié de mettre ceux des femmes, s'il y en eût eu dans les troupes des Comédiens pour agir en ces représentations. […] paroles de Tacite, qui nous apprend que les femmes de condition qui parurent en ces Jeux, n'y faisaient que des choses honteuses. […] D'où vient que Justinien par ses nouvelles Lois, condamne en de grosses peines ceux qui faisaient jurer ces femmes de ne point quitter la scène ; et pour leur donner la liberté de se convertir, il déclare ce serment nul et de nulle obligation. […] majore cachinno concutitur. » une nation Comédienne, il veut dire seulement qu'ils étaient naturellement propres à la Comédie, à la Tragédie, et aux autres représentations Théâtrales, et non pas que les femmes aient joué les Comédies et les Tragédies sur le Théâtre.

18. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Des femmes de qualité, et toutes celles qui ont un peu de pudeur auraient eu honte d’y paraître. […] et les femmes sont elles plus retenues et plus Chrétiennes que n’étaient celles de ce temps-là ? […] Acte de l’Ecole des Femmes. […] Femme Savantes. […] Ne font point les vertus des femmes et des filles.

19. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Il fait le portrait & la satyre des hommes, sous le nom des femmes, & des femmes, sous le nom des hommes. […] La vue de l’homme est pour la femme une tentation aussi dangéreuse que la vue de la femme l’est pour l’homme. […] Il semble même que l’homme devroit être plus modeste que la femme. […] Les femmes, les actrices même ne le voudroient pas. […] L’histoire ne fournit pas plus de variations sur la scene du monde, que le visage d’une femme.

20. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Rousseau trouverait-il les honnêtes femmes placées au théâtre ? […] Rousseau, la pudeur est non seulement une vertu, mais la première vertu d’une femme : sans la pudeur une femme est coupable et dépravée. […] Est-il de femme qui voulût être à la place d’Inès ? […] Rousseau, rien n’est plus rare qu’une femme aimable et vertueuse ; tout ce qui nous dispose à aimer les femmes, nous entraîne donc au vice. […] Une femme qui paraît en public, est une femme déshonorée » ; à plus forte raison, une femme qui par état se donne en spectacle : il n’y a rien de plus conséquent.

21. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

La femme de Moliere représentoit Psiché, & la Debris, Venus. […] (Plus d’une femme l’a cassé de rage, comme s’il en étoit coupable.) […] Chaque pays a sa couleur, & dans la même couleur chaque femme a sa nuance favorite. […] Les Princesses du sang, qui s’en servoient, avoient par jalousie, fait défendre aux autres femmes de l’employer. […] Ulysse est doublement perfide à Pénélope sa femme femme, & à Circé qu’il fait semblant d’aimer, pour entretenir un commerce criminel avec Zolis.

22. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Une femme ne pardonne point cette injure. […] Qu’un homme représente une femme, ou une femme représente un homme, c’est la même bisarretie. […] Les Médecins & les Femmes de la Reine le leur conserverent. […] Les femmes se connoissent. […] Les femmes le sont communément plus que les hommes.

23. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Je ne réponds de rien, si j’étois votre femme. Une femme qu’on gêne, est à demi gagnée. […] Du pis dont une femme avec nous puisse agir. […] Moliere, sa femme, sa famille & sa troupe pratiquoient exactement ces leçons. […] La jeune femme parut avec éclat sur le théatre, & se fit une foule d’adorateurs.

24. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

On y voit de l’amour, j’en conviens ; mais il serait à souhaiter que tous les amours de Théâtre, et que toutes les Scènes des Amants ne s’éloignassent point de la Méthode qu’on observe dans les Femmes Savantes. […] Il y critique la trop faible complaisance d’un mari pour sa femme, et l’orgueilleuse supériorité qu’une femme veut avoir sur son mari. […] Ariste qui donne de si bonnes Leçons aux Maris trop faibles pour leurs femmes, dans la conversation qu’il a avec son frère Chrisale, n’est pas un trait bien surprenant pour les gens du métier ; mais que Molière, pour conserver le caractère de Chrisale qui molit et qui tremble devant sa femme, ait trouvé le moyen de lui faire dire à sa femme même tout ce qu’un mari ferme par raison peut et doit dire en pareil cas, et cela par l’organe d’une autre personne telle que Martine : c’est un trait de génie incomparable, et je ne me souviens pas d’en avoir vu de pareil ni avant ni après Molière. Enfin le caractère de Chrisale d’un bout à l’autre, peut servir d’école à tous les Auteurs de Comédie de Caractère ; cet homme ne se dément jamais, et dans le cours de la Pièce toutes les fois qu’on l’excite à parler avec vigueur, et qu’on parvient à l’échauffer contre sa femme, dans le temps même qu’il prend son parti et qu’il est dans la plus grande colère, on voit toujours ce qui en arrivera lorsque sa femme paraîtra devant lui. Mais j’entre ici dans un détail qui n’est point de mon sujet : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la Comédie des Femmes Savantes est très convenable pour le Théâtre de la Réformation.

25. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Il faut par-tout des femmes. […] S’il n’y avoit que des hommes au spectacle, on y feroit danser des femmes ; s’il n’y avoit que des femmes, on y feroit danser des hommes. […] Si Saluste & Scipion venoient au bal & à la comédie, que penseroient-ils de la vertu des femmes ? […] Les femmes toujours enfermées, ne dansent, ne donnent des spectacles que dans le serrail. […] L’Empereur Albert disoit : Le chant est l’exercice des hommes, la danse celui des femmes.

26. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

En vérité, est-ce là la vie d’une femme Chrétienne, à qui Dieu n’a donné la vie, que pour l’employer à son salut. […] Les Filles et les femmes Israélites irritèrent Dieu par leurs danses et leurs idolâtriesExod. […] C’est ce qui a fait dire à saint Ambroise qu’il n’y a que les femmes et les Filles prostituées qui s’y adonnent ; car peut-il y avoir de la pudeur où l’on danse ? […] Pour ce qui regarde le pouvoir des femmes sur l’esprit des hommes, il n’est que trop connu par de funestes expériences. […] Voilà des exemples mémorables de la puissance des femmes sur les hommes, tirés de l’Ecriture sainte.

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