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331. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

« Lorsqu’un mortel a été assez malheureux pour tomber dans les pièges de ces enchanteresses, il est perdu dans un labyrinthe d’où il ne sort plus ; l’adresse, la fourberie, les faux serments, le désespoir simulé, sont des détours dans lesquels il ne saurait se retrouver.

332. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Tartuffe n’est point comme Monsieur Jourdain un personnage risible, c’est un monstre exécrable qui soulève l’indignation : il fallait être doué d’un certain courage pour oser montrer ainsi à nu l’âme d’un faux dévot, à une époque où les tartuffes n’étaient pas rares, et l’opprobre dont Molière les couvrit fut une bonne leçon pour les mœurs.

333. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Je sais bien que les Pères ont insisté particulièrement sur ce qu’il n’y avait point de spectacle, qui ne fût dédié à quelque fausse divinité, et qui ne tint dans son origine ou dans son exécution, quelque chose de l’idolâtrie.

334. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Croira-t-on que les faux dévots eussent du plaisir à s’y voir peints ? […]  » Il est évident que l’une de ces deux opinions est fausse ; car si Molière, pour plaire à son siècle, a voulu tourner la vertu en ridicule, un si lâche adulateur du vice n’était rien moins qu’un honnête homme ; s’il a voulu se peindre lui-même dans Alceste, il n’a pas prétendu s’exposer à la risée du public ; s’il fait aimer et respecter ce caractère sans le vouloir, et en dépit de son art, le ridicule de la vertu n’est donc pas celui que le monde pardonne le moins. […] Qu’il s’emporte sur tous les désordres dont il n’est que le témoin… mais qu’il soit froid sur celui qui ne s’adresse qu’à lui ; qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent, que de faibles amis l’abandonnent, il doit souffrir sans en murmurer ; il connaît les hommes. […] La jeunesse facile et crédule donne souvent dans le piège d’un faux amour, comme dans celui d’une fausse amitié ; mais est-ce pour avoir appris au spectacle à discerner le véritable ?

335. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

tantôt ils le marquent par d’autres titres aussi odieux ; & il est bien certain que l’on n’y commence & que l’on n’y finit aucune représentation par la priére, à moins que par un reste d’idolâtrie on ne la fasse à quelque fausse divinité. […] Il y détruit avec une force invincible les fausses raisons dont on se servoit, pour justifier une pratique si criminelle.

336. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Quelques-uns prétendent que le faux Prophète des Musulmans ordonna lui-même de la bannir avec soin ; mais ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent. […] Gessner, je les ai perdus par l’infidélité d’un faux ami.

337. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

car si le Diable ne se masquoit & transformoit en Ange de lumiere, si les faux Prophetes, Idolatres, heretiques, hypocrites, sorciers, & ses autres sectateurs n’estoient trauestis & affublez d’vne robe d’innocence, ils n’attireroient tant de peuples à leur cordele, & si on leuoit le masque on ne vit iamais rien de si hideux & espouuantable soubs ces apparences exterieures : sans le masque, tout ainsi que les Attelains, ils ne ioüeroient pas bien leur personnage & n’auroient l’asseurance de se faire voir à descouuert. […] n’est-il pas ainsi que tout ce qui est faict par les ministres des Demons est faux & forcené, quand vn homme affoiblissant la vigueur de ses forces & raualant son courage masle se change en vn maintien effeminé, & se comporte en ceste action auec tant de molleße & dexterité qu’il semble se repentir de ce qu’il est homme ?

338. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

C’en est assez pour le fait, contre quoi nos Auteurs ne s’inscriront pas en faux : au regard du droit, il n’est pas besoin de grands raisonnements pour prouver que c’est un crime que de jurer. […] Certes, l’histoire de sa création est fausse ; c’est de la côte de la femme qu’il fut formé.

339. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Ils sont donc ridicules ces faux serieux ; & font ridicules, sans pouuoir faire rire les Senateurs de Venise, parce qu’ils sont ridicules, sans estre plaisans.

340. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Il n’est pas necessaire de décrire icy la diuersité de tant de ieux & d’inhumains sacrifices, ou la barbarie d’vn Prestre des faux Dieux s’estend le plus souuent sur les mortels.

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