Sentez-vous digne, je ne m’y oppose pas, de la devise : Vitam impendere vero , que vous vous êtes appropriée, mais ne refusez pas aux autres Ecrivains l’avantage d’être admis au nombre de vos élûs.
Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.
Vous ne portez point de couronnes de fleurs sur vos têtes, et réservez vos parfums pour les morts ; Vous ne mettez pas seulement de guirlandes sur les sépulcres : On vous voit toujours pâles et tremblants ; dignes certes de miséricorde, mais de celle de nos Dieux.
Avec quelle indifférence n’écouteroit-on pas ces paroles si dignes d’époux chrétiens : Tob.
Je n’ignore point combien le prémier est estimable par la délicatesse, l’élégance de son stile, & les beautés qu’il répand dans ses productions ; l’autre par l’art avec lequel il peint la Nature ; le troisième par plusieurs pièces charmantes, sur-tout par l’Ecole de la jeunesse, où l’on voit des Scènes dignes de la bonne Comédie, remplies de sublime & de pathétique.
des vérités dures, des imprécations, des malédictions, enfin, digne salaire de son insolence & de sa turpitude. […] Convenez, Monsieur, d’après cette légere esquisse des différentes Scenes de nos Remparts, qu’elles renferment un intérêt bien vif, bien pressant, bien digne d’émouvoir l’ame d’un galant homme : de mon côté, je vous vanterai, avec ma franchise ordinaire, les services importans que l’on retire des Trétaux. […] Cette fatuité, qui dans son principe ne paraît qu’un travers, digne, tout au plus, de pitié, dégénere toujours en un délire d’esprit, dans un aveuglement de cœur, qui cause la perte de ceux qui en sont frappés. […] Aussi, je ne crains pas de trop le répéter, ne voit-on représenter ordinairement aux Trétaux, que de ces ouvrages abominables, dignes fruits du loisir d’un tas d’Ecrivains affamés, qui, ne pouvant, dit M. […] Ces sentimens dignes d’un Religieux & d’un Chrétien, n’ont rien, Monsieur, qui puisse me surprendre.
Je défie toutes les intelligences humaines d’expliquer un genre de mystère en morale, qui se présente ici d’une manière trop frappante pour n’être point digne d’une considération sérieuse. […] Montrez-moi ailleurs ces pompes auxquelles vous avez dit anathème ; faites voir qu’il en existe de plus dignes de ce nom, auxquelles vous n’avez point de part : ou convenez que c’est ici l’objet précis de cette renonciation solennelle qui vous avoit faits Chrétiens, et qui ne peut être violée sans apostasie 9… Voulez-vous savoir, par une preuve de fait, quelle est la perpétuelle opposition du culte que vous professez avec les spectacles que vous associez à cette profession ? […] Il en est d’un genre différent, dont les chefs du gouvernement doivent s’occuper comme d’une affaire qui leur est particulière, et d’autant plus digne de leurs regards, qu’elle regarde la destinée générale des empires. […] Sans rien répéter de ce que j’ai dit sur cette matière, je me contenterai d’observer, que pour une bonne tragédie qu’on represente, il y a cent comédies qui ne valent pas mieux que celles d’Aristophane ; cent petites farces d’une licence digne de la sévérité de la police. […] Tout le monde sait l’aventure du fluteur Princeps, qui, s’appliquant les éloges donnés à Auguste, en remercioit le parterre avec des protestations dignes de la plus profonde modestie.
Vous saurez donc qu’à Noyon, sous Clovis, Par son exemple instruisant le fidele, Le bon Medard, des Prélats le modele, En digne Apôtre, en Saint vivoit jatis ; Un vain blason n’ornoit point son carrosse, Sur le tissu de ses simples habits N’ondoyoient point la moire & le rubis, Dans un vieux chêne on façonnoit sa crosse ; A tout l’éclat des pompes de la Cour, Il préféroit, tranquille & solitaire, De Salenci le champêtre sejour. […] Il en avoit une à Salenci nommée Agnès, qui vivoit comme une sainte : tous les habitans d’une voix unanime la choisirent comme la plus digne de la couronne. […] Une justice toujours exacte dans la distribution des récompenses de la vertu, les a rendus dignes de la faire : le public a toujours applaudi à leur décisions, & tous les suffrages ont été réunis en faveur de la Rosiere couronnée ; tous les villages des environs qui viennent orner son triomphe y applaudissent. […] Les concurrentes mêmes qui n’ont pas été préférées n’en sont pas moins estimées : c’est mériter l’estime de tout le monde que d’être jugée digne de concourir. […] Par ordonnance du Bailli, toutes les filles de la Paroisse, depuis dix-huit ans jusqu’à trente, ont été assemblées à l’audience du bailliage, à l’issue de vêpres, le Dimanche 21 Mai, en présence des anciens & nouveaux syndics & marguilliers, pour par eux nommer séparément la fille qui lui paroître plus digne du prix.
« Roscius est un si excellent Acteur, dit-il, qu’il paroît seul digne de montrer sur le Théatre : mais d’un autre côté il est si homme de bien, qu’il paroît seul digne de ni monter jamais.
Après cette apologie digne des Mémoires Turcs, on ne fera plus si amèrement le procès aux villes d’Italie qui tolèrent les Courtisannes. […] Mais elle n’étoit ni capable ni certainement digne, de quoi ? […] Quel mérite éminent en effet ne faut-il pas avoir pour être digne d’être amoureux ? […] Elles sont dignes d’un tel maître. […] Je ne sais si le Chancelier de l’Hôpital, homme grave & sévère, a tenu ce langage ; mais je sais que l’illustre Daguesseau, un de ses successeurs, vraiment digne de cette grande place, pensoit bien différemment.