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283. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Il n’a pas prétendu sans doute prouver dans une Réponse brusquée en dix-sept jours, qu’un Comédien est un homme digne de toute l’estime du Public ; un homme qui en seroit persuadé, y mettroit plus de temps & plus de raison.

284. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

vous avez raison : mais, morbleu, laissez nos Paysans ; laissez les à des Peintres dignes d’eux, & ne les défigurez pas.

285. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Y considère-t-on jamais les crimes par opposition à la loi éternelle et à la sainteté de Dieu qui rend ceux qui les commettent dignes des flammes de l’enfer.

286. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Madame ayez pitié de moi et ne me confondez pas en mon attente je sais que je suis indigne de cette libéralité mais Madame je tâcherai de m’en rendre digne par l’ardent désir que j’ai d’être bonne Religieuse.

287. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

Ces Directeurs si peu dignes de l’être, qui de peur d’aigrir ceux qu’ils croient avoir intérêt de ménager, les laissent marcher par la voie de la perdition, sans leur dire mot, et les voient tranquillement venir des spectacles au sacré Tribunal, et passer de la table de la Communion aux spectacles.

288. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Un chrétien, obligé par état de ne faire que des œuvres de Jésus-Christ, de rapporter tout ce qu’il fait à Dieu, peut-il regarder la fréquentation des spectacles comme une œuvre digne de Dieu ?

289. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Ce groupe saute, danse, et fait des contorsions à l’infini et dignes du carnaval le plus gai. […] Mais encore quelles folies, telles en vérité qu’elles seraient incroyables, si nous n’avions les évêques et les docteurs de ce temps-là pour témoins, qui disent que c’étaient d’horribles abominations, des actions honteuses et criminelles, mêlées par une infinité de folâtreries et d’insolences ; car il est vrai que si tous les diables de l’enfer avaient à fonder une fête dans nos églises, ils ne pourraient pas ordonner autrement que ce qui se faisait alors. » Voilà un théologien, voilà un chancelier de l’Eglise de Paris, qui se rend digne de son ministère, et qui ose blâmer hautement de telles pratiques ! […] Voici un diplôme de réception délivré à Louis Barbier de la Rivière, évêque de Langres (depuis 1655 jusqu’en 1670) ; sa contexture est digne de remarque, et il est fort singulier, qu’un évêque qui était pair ecclésiastique, et qui fut même au moment d’être élevé au cardinalat, l’ait accepté : « Les superlatifs et mirelifiques Loppinants de l’infanterie dijonnaise, nourrissons d’Apollon et des muses, enfants légitimes du vénérable père Bontemps, à tous fous, archifous, lunatiques, éventés, poètes par nature, par béccare, et par bémol, almanachs vieux et nouveaux, présents, absents et à venir, salut, pistoles, ducats, portugaises, jacobus, écus et autres triquedondaines, savoir faisons, que haut et puissant seigneur de la Rivière, évêque, duc et pair de Langres, ayant en désir de se trouver en l’assemblée de nos goguelus et aimables enfants de l’infanterie dijonnaise, et se reconnaissant capable de porter le chaperon de trois couleurs, et la marotte de sage folie, pour avoir en eux toutes les allégresses de mâchoires, finesses, galantises, hardiesse, suffisance et expérience des dents qui pourraient être requises à un mignon de cabaret, aurait aussi reçu et couvert sa caboche du dit chaperon, pris en main la célèbre marotte, et protesté d’observer et soutenir ladite folie à toute fin, voulant à ce sujet être empaqueté et inscrit au nombre des enfants de notre redoutable dame et mère, attendu la qualité d’homme que porte ledit seigneur, laquelle est toujours accompagnée de folie ; à ces causes, nous avons pris l’avis de notre dite dame et mère, et avons par ces présentes, hurelu Berelu, reçu et impatronisé, recevons et impatronisons ledit seigneur de la Rivière en ladite infanterie ; de sorte qu’il y demeure et soit incorporé au cabinet de l’inteste, tant que folie durera, pour y exercer telle charge qu’il jugera être méritée par son instinct naturel, aux honneurs, privilèges, prérogatives, prééminence, autorité, puissance et naissance que le ciel lui a donnés, avec pouvoir de courir par tout le monde, y vouloir exercer les actions de folie, et y ajouter ou diminuer, si besoin est ; le tout aux gages dus à sa grandeur, assignés sur la défaite et ruine des ennemis de la France, desquels lui permettons se payer par ses mains, aux espèces qu’il trouvera de mise. […] Fait en présence de mon père éternel, de mon amour, de ma très digne mère Marie, de mon père S. 

290. (1647) Traité des théâtres pp. -

Lorsqu’on était sur le point de tirer la dernière feuille de ce Traité, Monsieur de Champvernon, très excellent serviteur de Dieu en l’Eglise Réformée de Taillebourg, à qui j’avais communiqué mon dessein de le publier, m’en a envoyé un sur ce même sujet, composé dès il y a huit ans, par ce grand Théologien, Monsieur Rivet, son très digne frèrec. […] Notre Sauveur a prononcé dignes qu’on leur mît une meule au col, et qu’on les jetât au fond de la mer, ceux qui présenteraient matière d’achoppement à un seul des plus petitsah ; quel jugement à plus forte raison ont sujet d’attendre, ceux qui causent un si indigne scandale au corps entier de tous les fidèles ? […] Tout autant qu’il y en a qui se rendent coupables de la même profanation des Ecrits sacrés, et les changent en des jeux, seraient tout à fait dignes de ce même jugement. […] Enfin, Nous avons épluché une à une toutes les principales exceptions des Avocats des Théâtres, et avons fait voir qu’il n’y en a une seule qui soit de mise, et que la plupart sont puériles, et quasi plus dignes d’être sifflées, qu’exactement réfutées. […] Comprendre : notre seigneur a déclaré ceux qui achoppent dignes d’être jetés à la mer… ai.

291. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Vous sentez bien Monsieur, qu’une Requête pareille obtenant un Arrêt favorable, les Comédiens ravis de pouvoir se compter au nombre des Fidèles et des Citoyens chercheraient à mériter ces titres, d’autant plus que la faveur de l’Arrêt ne s’étendrait que sur ceux qu’une conduite irréprochable en rendrait dignes. […] L’entreprise des spectacles étant déclarée Royale par tout le Royaume, les sujets seraient considérés comme pensionnaires du Roi et des Elèves destinés à le servir de plus près, lorsque leurs talents affermis par l’étude et l’exercice, les auraient rendus dignes d’être admis dans la Troupe du Roi. […] Les premiers spectacles qui parurent en France furent édifiants ; aussi leurs Acteurs furent-ils honorés de titres et de privilèges : ils ne représentaient que les Mystères ou le Martyre de quelque Saint : devenus moins dévots et plus avares, ils affermèrent leur Théâtre à des Farceurs infâmes ; on leur reproche quelque part à eux-mêmes d’avoir allié des spectacles impudiques et des scènes lascives aux objets les plus dignes de vénération.

292. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Si le sage est un Thémistocle, nous l’admirons ; s’il n’est que patient, ou timide, il n’est pas digne d’occuper la scène. […] Rousseau n’est pas digne à mes yeux de ce titre : il est plus inutile encore de réfuter sa conclusion contre la morale du Misanthrope et de tout le théâtre de Molière. […] Il peut y avoir, poursuit-il, dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme, mais est-ce d’elles en général qu’il doit prendre conseil, et n’y aurait-il aucun moyen d’honorer leur sexe sans avilir le nôtre ? […] et qui vous empêche de diriger sa sensibilité vers des objets qui en soient dignes ? […] Rousseau lui-même pour éclairer un jeune homme dans le choix d’un objet digne d’être aimé ?

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