Ce sage célebre, le plus sage des Grecs, dont la vie & la morale étoient si pures, que quelques auteurs ont voulu en faire un saint ; ce sage si différent des sages modernes, que par sa sagesse il s’attira l’indignation du théatre, dont les autres obtiennent les éloges, & se sont ses défenseur, qui y fut si indignement joué par Aristophane : disgrace que la philosophie de nos jours n’a pas à craindre. […] Le Sieur Bernard, auteur dramatique & dactique, donne des leçons bien différentes.
De ces paroles il est facile de connaître combien les Scéniques ou Histrions étaient différents des Tragédiens : car ceux qui récitaient les Tragédies ne dansaient ni ne chantaient, et ces deux choses ne convenaient qu'aux Chœurs ; Mais ceux qui par leurs danses exprimaient les actions des Héros avec cette Musique impétueuse, et quelquefois en prononçant des vers, étaient les Mimes et Pantomimes que ce Philosophe nomme Scéniques par opposition formelle au Chœur de la Tragédie, qui faisait partie de la troupe des Tragédiens, à la société desquels les Mimes n'étaient point reçus. […] D'où l'on apprend infailliblement qu'ils étaient bien distingués les uns des autres, non seulement dans le genre de leur représentation, mais aussi en leur vie et en l'estime que l'on en faisait, et qu'ayant un lieu si différent pour agir, ils ne peuvent pas être compris sous un même nom d'Histrions, si ce n'est par un usage abusif, ou par une signification fort étendue, comme celui d'Acteurs.
Enfin, MONSEIGNEUR, que n’aurais-je pas à dire même en rapportant simplement ces différentes Expéditions en Flandres et dans la Franche-Comté, où Votre illustre Père se fit une réputation qui ne mourra jamais.
Ne peut-on pas être plus certain de réussir, quand on proposera différents degrés vers le bien par lesquels on fera passer les hommes ? […] Dans le Pays du monde où l’on fait profession de la plus exacte piété, on croit édifier le Public par la représention des Pièces Allégoriques dont l’objet est toujours le développement d’une vérité Evangélique, on peut pour s’en convaincre consulter les réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe par Riccobonie le Père. […] J’ai donc bien fait, puisque j’ai connu tous les dangers des différents partis que j’aurais pu prendre, de choisir l’état le moins périlleux pour moi. […] Ce genre de Tragédie Bourgeoise nous manque et je le préfererais, j’ose le dire, aux Tragédies Héroïques, puisque les personnages de ces pièces devraient ressembler aux hommes d’aujourd’hui et feraient par conséquent plus d’impression que les Héros de l’antiquité, dont les mœurs étaient si différentes des nôtres. […] La Théologie ne balance point à admettre différents degrés de grâce, dont il résulte qu’il y a différents degrés de vertus et de mérites, par conséquent différents degrés de récompense ; qu’on me permette donc d’espérer dans la miséricorde de Dieu, et de croire que j’aurai part au degré de ses faveurs en récompense du bien que j’aurai fait, comme Mr.
Je suis loin de penser que dans un ouvrage tel que celui-ci, qui embrasse tant d’objets différens, il ne me soit pas échappé un grand nombre de fautes : c’est au Public à m’apprendre les changemens, la réforme que je dois faire dans mon Livre.
Louis Guyon, Médecin de Paris, a composé, & Lazare Meyssonier, Médecin de Montpellier, a commenté un grand ouvrage de médecine, intitulé Miroir de la Beauté, ou Médecine de la Beauté, ils y suivent les différentes parties du corps humain, & en détaillent les beautés, la forme, la couleur, les infirmités, les difformités ; ils donnent plusieurs recettes & remedes pour conserver les unes, & réparer les autres ; ce titre singulier, & cette marche intéressante sont une charlatanerie littéraire, pour piquer la curiosité, & donner de la vogue à leur livre, qui a eu plusieurs éditions. […] C’est un art chez les femmes de faire, de choisir & de placer les mouches ; on en fait de toutes sortes de figures, rondes, ovales, triangulaires, en croissan, en fleche, de toute grandeur ; invisibles, petites, médiocres, grandes : on en fait de plusieurs couleurs, selon la nature du teint ; la plupart sont noires, on les place de mille manieres : solitaire, simétrisée, en couronne, en ligne, en grand nombre, en petit nombre, selon le goût ou les desseins qu’on se propose, & les conquêtes qu’on médite ; on en met sur toutes les parties du visage, jusques sur le bout du nez : ces emplacements sont de la derniere importance, pour favoriser & faire mieux sortir les traits de la phisionomie, la fraîcheur & le coloris du teint ; chacune selon sa figure, sa grandeur, sa situation produit un effet bien différent, qu’on étudie avec le plus grand soin ; elles donnent un air galant, modeste, sérieux, enjoué, triste, majestueux, effronté, ce qui leur a fait donner des noms différents, qui formeroient un Dictionnaire de Toilette. […] C’est que les couleurs des objets en se dispersant, se modifiant différemment, font corps avec le teint de la personne, & deviennent une espece de fard à des yeux savants, chaque situation donne une couleur différente. […] Quand on est si curieux d’étaler tous ces ornemens, on a des vues bien différentes, on n’en a guere que de criminelles : Illis hoc studium vulgò conquirit amantes ; pour moi très-satisfait des graces, de l’esprit, des talents dont vous êtes ornée, je vous trouve toujours très-bien, telle que vous êtes, tandis que vous serez éloignée des excès du luxe : His tu semper eris nostro gratissima visu.
Cette fête édifiante & religieuse, où tout respire la vertu, est bien différente de la fête profâne dont le Théatre Italien a défiguré la représentation de ce bel établissement. […] Ce sanctuaire de Vénus est d’un goût différent de la chapelle de S. […] Que les Salenciennes seroient différentes, si le Seigneur étoit seul arbitre de la Rose ! […] Il est ridicule de faire chanter des paysans en duo, en trio, en quatuor, comme les plus habiles musiciens, de contrastes leur clrant & leurs paroles, comme à l’Opera, & par des vers artistement opposés, qui se répondent l’un à l’autre, leur faire dire harmonieusement des choses différentes. […] Cette idée me rappelle un établissement singulier d’un Corps ecclesiastique qui fonde à perpétuité une somme pour marier une pauvre fille chaque année : mais, bien différent de S.
De ces hommes innombrables qui peuplent la terre, il n’y en a pas deux qui se ressemblent ; les traits, la physionomie, le coup d’œil, la couleur, la taille, la démarche, le geste, la voix, les talens, les goûts, les passions, les vices, les vertus, le caractère, &c. sont différens. […] C’est même une occasion d’une infinité de mauvaise pensées que l’habit d’un sexe différent dont on est couvert, qui semble peindre le crime & l’offrir : Refricat memoriam, commovet imaginationem. […] Les Payens, par une superstition ridicule, attachoient une sorte de charme, de talisman, aux habits d’un différent sexe qui avoient servi au culte des Dieux, quand on les portoit après les avoir fait porter à son amant ou à sa maîtresse. […] Pour moi, je pense que le vrai charme, le vrai talisman du déguisement de sexe, que le libertinage a travesti en culte & en superstition, c’est que les habits d’un différent sexe, quand on les manie, quand on les porte dans des dispositions criminelles, influent même physiquement dans l’impureté, excitent des sensations, des idées, des désirs, des mouvemens de lubricité dans ceux qui s’en couvrent, ou qui les voient, comme si la personne à qui ils appartiennent, étoit présente ; le feu impur qui s’allume naturellement, & que le goût, les discours, les gestes, l’imitation du sexe souffle, attise, sont le vrai charme. […] Je ne crois pourtant pas qu’une loi expresse y fût nécessaire ; le ridicule de la décoration, l’impossibilité de la soutenir long-temps, les qualités, les inclinations, les goûts différens que la providence a sagement départi à chaque sexe, qui l’enchaînent naturellement à ses devoirs, sont un préservatif suffisant contre ces excursions condamnables.
Il ignore que ces deux mots qu’il me fait un crime d’avoir accolés, se sont eux-mêmes autrefois associés, car ils désignent ceux qui, à différentes époques, jouaient également la comédie, ainsi que je l’ai démontré dans l’ouvrage que j’ai fait imprimer.
M. de Niquet, son successeur, homme bien différent, est au gré de tout le monde ; sa probité, sa douceur, sa charité lui ont gagné tous les cœurs. […] La même Gazette de Monaco, 16 Juillet, rapporte un trait singulier, d’un goût différent. […] On ne sauroit faire prêcher de meilleur Apôtre que le théatre François ; il est bien différent de tous les autres. […] La table en fer à cheval, étoit bordée d’une galerie continue, composée de 37 portiques, percés à jour, & faisoit la communication de cinq Temples placés à égale distance, qui faisoient cinq surtouts ; les groupes des figures qui couronnoient ces Temples, en distinguoient les différentes allégories.