Comme le repos est nécessaire aux fatigues du corps, de même l’esprit, épuisé par le travail, demande à être délassé : mais ce n’est point par un plaisir physique, tel que le sommeil ; c’est par l’esprit seul que l’esprit peut être ranimé. […] Boursault fs, qui lui demandait son avis sur les spectacles : pour éviter la prolixité, j’y renvoie le lecteur, et vous aussi.
Madame Anne-Henriette de France disoit un jour à une personne qu’elle honoroit de sa confiance, qu’elle ne concevoit pas comment ou pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du Théatre, que pour elle c’étoit un vrai supplice : la personne à qui elle parloit ainsi, marqua de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison ; je vous avoue (lui répondit cette excellente Princesse) que quelque gaie que je sois en allant à la Comédie, si-tôt que je vois les premiers acteurs paroître sur la scene, je tombe dans la plus profonde tristesse : voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré pour me divertir ; cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle, quel plaisir pourrai-je goûter ?
Mais il est surprenant qu’on ne sente pas que le bien public demande qu’on arrête cette funeste source de désordres, & qu’on souffre des jeux qui l’ouvrent à tout le monde, font boire de ses eaux, & en donnent le goût.
Elle est amoureuse & fort aimée d’un homme de son état qui la demande.
Parce que comme ils estoient braues & choisis pour estre comme domestiques & particulierement destinez aux plaisirs des Empereurs, ils estoient demandez par le peuple.
Monsieur Rousseau n’envisageait pas le Théâtre sous ce point de vue, lorsqu’il demandait : « 1.
Chrysostome, et fait pour quelque chose de mieux que des comédies, fit dès l'an 1580 la pièce de la Pucelle d'Orléans, que personne ne lui demandait, pour divertir à Plombières le Roi et la Reine qui y étaient allé prendre les eaux.
Leur indiscrétion à demander des graces onéreuses à l’Etat, a, 249 Coutel, b, 155 Couvreur (le), Actrice. […] Son refus à l’égard de la permission que les Ecoliers d’un College de Rome lui avoient demandée pour représenter des Comédies, a, 432 Pieces dramatiques.
Moliere étoit triste & jaloux, toute sa vie sa femme fit son malheur, & après sa mort elle demandoit des autels pour son divin mari. […] Double désordre de s’être permis des détails licencieux, & d’avoir donné des pieces dont la constitution demandoit des traits licencieux.
Quant au jeune homme à qui on permet d’assister, sans nécessité, à ces sortes de spectacles, c’est-à-dire notablement obscènes, sans pécher mortellement, pourvu qu’il fût d’une conscience très-timorée, nous demanderons quelle est cette conscience très-timorée d’un jeune homme qui assiste à de pareils spectales ?