/ 411
119. (1675) Traité de la comédie « XXVIII.  » pp. 321-322

Dieu ne nous impute pas les froideurs qui viennent de la soustraction de ses lumières, ou simplement de la pesanteur du corps; mais il nous impute sans doute celles auxquelles nous avons contribué par notre négligence, et nos vains divertissements.

120. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIV. » pp. 66-67

Dans le corps de votre Ballet, mes Pères, vous promettez qu’«  Apollon le Dieu des savants paraîtra sur la scène pour représenter la profonde science de votre Héros  ».

121. (1664) Traité contre les danses et les comédies « TABLE DES CHAPITRES du contenu en ce Livre » pp. -

Des mouvements déréglés du corps qui se font dans la danse. p. 35.

122. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Si dans les pieces mauvaises il se glisse quelque sentence, quelque trait de vertu, de génie, de bon goût, le ciseau du Censeur le coupe sans pitié, & ne laisse qu’un corps mutilé & difforme. […] Le corps participe-t-il charnellement à l’amour ? […] Ce corps pourroit ne pas participer essentiellement à l’amour ! […] Cet amour platonique, que son enthousiasme pour le plus grand plaisir physique lui fait croire impossible, est la plus complette extravagance que la folie humaine puisse imaginer , quoique le divin Platon & l’admirable Fenelon l’ayent imaginé, sans être complettement extravagans  ; cet amour est pourtant celui des anges qui n’ont point de corps, celui des saints pour Dieu qui n’est qu’un pur esprit, celui que Dieu demande de tout l’esprit, de tout le cœur, de toute l’ame, de toutes les forces ; c’est l’amour des ennemis, si fort recommandé dans l’Evangile, où n’entre pour rien le plus grand plaisir physique.

123. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Despréaux se plaisait à prêter à plusieurs parties du corps des facultés qu’elles n’ont point. […] L’un de son corps vante l’air héroïque59. Dit-on l’air héroïque d’un corps ? […] Je demande, par éxemple, si lui peut rimer avec réjoui ; appui avec ici & si l’on peut mettre ayent au pluriel dans le corps d’un Vers, puisque ce mot & d’autres pareils doivent toujours s’élider avec une voyelle ?

124. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Premièrement, il a considéré une maxime qui est très véritable, à savoir que le Vulgaire qui juge d’ordinaire des choses comme un aveugle des couleurs, croit beaucoup plus à l’opinion qu’à la raison ; d’où il conclut que selon les nations différentes, et la diversité des opinions, telle action est blâmée en un pays qui est honorée en un autre ; et qu’il y a bien de l’apparence que le déshonneur qu’on veut attacher à cette douce et charmante vacation est imaginaire et aussi difficile à découvrir, qu’une marque sur le corps des Sorciers, pour les convaincre de maléfice. […] De cette raison GUILLOT-GORJU passe à une autre, et dit que puisque les animaux recherchent le plaisir avec tant de contention et d’ardeur, on peut conclure que c’est un bien convenable à leur nature : C’est pourquoi les Philosophes dans la division du Bien en ont fait de trois sortes : à savoir, un bien honnête, un utile, et un délectable : ou pour mieux dire, ce n’est qu’un même bien, qui a trois faces comme un corps naturel, trois dimensions lesquelles ne se peuvent séparer l’une de l’autre. Pour preuve de ceci, on peut alléguer ce qu’allèguent les Médecins, que la nature pour l’utilité de ses opérations dans le corps de l’animal, y a tellement attaché le plaisir que l’un ne se trouve jamais sans l’autre.

125. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — V.  » p. 459

 » Ces esprits qui servent à Dieu de ministres ne sont pas stables, et il trouve des défauts dans ses Anges mêmes ; à combien plus forte raison des âmes enfermées dans des corps, comme dans des maisons de boue, seront-elles sujettes à la corruption et au péché ?

126. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Et pour cette cause étant réprouvé de Dieu, souverain plaisir, il a été fait malheureux, quels il tâche faire tous ceux qui se laissent abuser par ses maudites suggestions ès plaisirs mondains et charnels toujours dangereux, mais principalement pernicieux, les jours des fêtes, quand la délectation de l’âme avec Dieu son époux, doit prévaloir les voluptés corporelles cessantes, le corps et l’esprit ne pouvant aisément se réjouir ensemble. […] [NDE] Epître aux Ephésiens, V, 22-27 : « Que les femmes le soient à leurs maris, comme au Seigneur ; / Car le mari est le chef de la femme comme le Christ est le chef de l’église, lui, le sauveur du corps. / Mais comme l’église est soumise au Christ, qu’ainsi es femmes le soient aussi en tout à leurs maris. / Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’église et s’est livré pour elle, / pour la sanctifier en la purifiant par la lustration d’eau avec parole, / pour se présenter à lui-même cette église glorieuse, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et sans reproche. » c.

127. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

N’auroient elles donc donné à leurs filles la vie du corps, que pour leur en ôter une autre infiniment plus précieuse ?

128. (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282

 » Si ces esprits qui servent à Dieu de ministres ne sont pas fermes, et s'il trouve des défauts dans ses Anges mêmes ; à combien plus forte raison des âmes renfermées en des corps, comme en des maisons de boue, seront-elles sujettes à la corruption et au péché ?

/ 411