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324. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Godeau, Évêque de Vence fut un Prélat habile, distingué par des vertus, des talens, & grand nombre d’ouvrages en prose & en vers, qui quoique médiocres, lui firent une réputation, parce qu’ils n’y avoit guère rien de meilleur de son temps, mais très-louables parce qu’ils font remplis de piété : mérite rare de nos jours ou plutôt vrai démérite ; il n’est pas surprenant que cet Écrivain condamne le théatre, la piété fut toujours son ennemie, comme le théatre fut toujours ennemi de la piété. […] L’on y voit condamner les actes vicieux, Malgré les vains efforts d’une injuste puissance L’on y voit à la fin triompher l’nnocence, Et luire en sa faveur la justice des cieux.

325. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

L’Évangile ne parle que d’une, c’est l’adultère, exceptâ fornicationis causà, quoiqu’à la rigueur il puisse y en avoir d’autres qu’il ne condamne pas, & que les Tribunaux autorisent. […] Les célibataires de libertinage, si communs aujourd’hui, qui s’avisent de condamner les célibataires de religion, croient trouver leur apologie dans les malheurs prétendus des gens mariés.

326. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

C’est au théatre à les dédommager du silence & de l’obscurité où par-tout ailleurs, & tout le monde, & elles-mêmes se condamnent. […] A Siam les spectacles que nos Casuistes condamnent comme un signe de réprobation, l’opinion commune les consacre comme un acte de piété, dit l’Abbé de Laporte (Voyag.

327. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

La Religion veut, non qu’on badine du crime, mais qu’on le condamne & le fuie. […] Comédie), que ni l’homme de qualité, pour n’être pas ridicule, ni la femme, pour obéir à son mari, ne peuvent sans péché aller à la comédie ; que tous les Pères de l’Eglise la condamnent, qu’un regard jeté sur une femme peut être un péché, &c.

328. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Charles n’a jamais approuvé, il a toujours condamné le théatre ; il a écrit, il a prêché, il a fait prêcher contre. […] Cet Abbé rêvoit bien différemment, il condamne absolument le théatre, celui-ci en fait le panégyrique.

329. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Le Parlement de Paris, le 16 janvier 1711, condamna aux galères un Soldat aux Gardes, pour avoir été trouvé l’épée au côté on habit travesti, conformément à la déclaration du 22 juillet 1692. […] Pour s’en moquer & les punir, on a quelquefois condamné à courir les rues, habillé en femme ; des Généraux d’armée ont fait distribuer des quenouilles à leurs soldats, pour leur reprocher leur lâcheté.

330. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

vous donnez des spectacles au peuple, vous estimez l’art du théâtre, vous payez, vous recherchez ceux qui l’exercent, et vous les méprisez, vous les déposez, vous changez leur état civil, vous les condamnez à l’infamie, les chassez de la Cour, du Barreau, du Sénat, de l’Ordre des Chevaliers, vous les privez de tous les honneurs civils. […] La religion condamne leur état, l’honneur le réprouve ; pourquoi l’embrassent-ils, pourquoi y demeurent-ils ?

331. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

L'auteur à qui je réponds est un de ces sages réformateurs, mais comme il est encore apprenti dans le métier, il n’ose pas condamner ouvertement ce que nos prédécesseurs ont toujours permis.

332. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Et c'est pour cela que les Pères de l'ancienne Eglise n'ont pas seulement condamné les Théâtres des Païens par cette société qui rendait les Spectateurs complices d'une Idolâtrie si contraire et si pernicieuse à la foi du Christianisme, mais aussi par l'impudence des Acteurs, par les choses honteuses qui s'y représentaient, et par les discours malhonnêtes qui s'y récitaient ; et comme l'innocence des mœurs est de tous les temps, et qu'elle nous doit être aussi précieuse qu'aux Docteurs des premiers siècles, j'estime qu'il est à propos pour lever le scrupule que cette considération pourrait jeter dans les âmes touchées des sentiments de la piété de montrer ici deux choses : La première, qu'elle était parmi les Romains cette débauche effrénée des Jeux de la Scène, qui se trouva même par les Lois digne d'un châtiment plus sévère qu'une simple censure : Et la seconde, que la représentation des Poèmes Dramatiques fut toujours exempte de leur peine, comme elle n'était pas coupable de pareille turpitude.

333. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Les Lois condamnent la fille d'un Sénateur qui s'est abandonnée, ou qui exerce l'art de bouffonner, où l'on ne doit pas entendre jouer la Comédie, mais pratiquer les Danses honteuses, et les bouffonneries des Mimes et Farceurs, comme nous l'avons expliqué.

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