L’objet de ce dernier genre étant d’attaquer les vices et les ridicules, c’est remplir le devoir d’un Chrétien que d’en composer, puisqu’attaquer les vices et recommander les vertus, c’est satisfaire à la charité, c’est préparer à son prochain les voies de salut. […] J’arrivai donc, je débutai avec succès ; mais j’avoue en même temps que je trouvai la troupe composée de sujets si méprisables pour les mœurs et les talents, que je me reprochai ma précipitation ; si j’avais des chagrins à essuyer d’une association pareille, j’en étais bien dédommagé par les bontés, les politesses généreuses que je recevais d’une bonne partie des Magistrats du Parlement de la Province et particulièrement de l’illustre et respectable famille de Mr. le President à Mortier de C.
Vous avez dû sentir tout le vice & le danger de votre état ; c’est un scandale perpétuel que la vie d’un Comédien ; quand on supposeroit en lui la probité, la bienseance, toutes les vertus qui plaisent dans le monde, elles composent un édifice sans fondement.
Page 167 La loi de tendance du 17 mars 1822, considérée comme n’étant qu’une espèce de jury, uniquement composé de juges inamovibles, dont on connaît les opinions de longue main.
vendunt nullo, cogente Nerone. » Jules César, cet homme extraordinaire, ce composé singulier de grandeur et de débauche, de valeur et de mollesse, de tyrannie et de générosité, de rapine et de profusion, de dissolution et de franchise, souffrit cet avilissement dans un Sénat qu’il avait intérêt d’amollir.
Charles ne manqua pas de citer toutes ces Lois dans le Traité qu’il fit composer contre les Danses et la Comédie.
Villefort, homme de mérite, écrivain habile, composa les Anecdotes de la Constitution contre les Jésuites. […] Il composa un bon ouvrage contre la Comédie, monument de son érudition & de sa piété.
Racine, Corneille, Quinaut ont fait pénitence d’avoir composé des tragédies.
Plus ceux qui les composent sont habiles, plus on a droit de les traiter d’empoisonneurs : et plus vous vous efforcez de les louer, plus vous les rendez dignes de ce reproche.
Dans les pièces du Théâtre Français et du Théâtre Italien, que nous appelons Farces, la charge peut être regardée comme l’abus de l’esprit, et aux dépens du sens commun, et l’on ne perdrait pas beaucoup à la privation de ce genre de spectacle burlesque : dans les pièces régulières, la charge est la multiplication des traits dont l’Auteur compose le portrait du sujet qu’il veut peindre : cette charge est le chef-d’œuvre de l’art et du génie. Molière par exemple a saisi d’après dix, vingt, trente, cent avares tous les traits caractéristiques de l’avarice dont il a composé le rôle d’Harpagon ; mais tous ces traits sont vrais.
On auroit bien mieux réussi, en plaçant l’Imposteur dans une famille composée de gens sages & vertueux.