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335. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Conc. de Cologne, can. 1536 ; « 4° Afin que les ministres de l’Eglise puissent être rappelés à cette continence et pureté de vie, si bienséante à leur caractère, et afin que le peuple apprenne à leur porter d’autant plus de respect qu’il les verra mener une vie plus chaste et plus honnête, le S.

336. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

[NDE] Vert-Vert ou les Voyages du perroquet de la Visitation de Nevers, poème écrit par Jean-Baptiste Gresset en 1734, raconte l'histoire d'un perroquet élevé par des dévots qui apprend lors d'un voyage en bateau le parler des matelots et des femmes légères et qui finit lui-même par jurer devant les religieuses.

337. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Le sujet semble, en effet, au premier aperçu, beaucoup mieux convenir à un docteur de Sorbonne qu’a un maréchal de camp ; rarement on a vu le même homme mener de front les matières cléricales et les théories stratégiques ; il est fort permis à un général de n’avoir pas lu Baronius, et ce n’est certainement pas dans les actes des conciles qu’on apprend à placer des  batteries ou à ranger une division en ligne de bataille ; enfin, si l’on me permet cette forme triviale, canons et canons il y a, et l’on pouvait raisonnablement craindre qu’un homme habitué à vivre au milieu de ceux de Mars, ne traitât un peu cavalièrement ceux de l’Eglise.

338. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Le Journal de Trévoux avril 1776, rapporte d’après un voyageur moderne, que les chinois font apprendre par cœur des prieres à leurs enfans, & les leur font réciter chaque jour, matin & soir : ce que négligent assez communément les gens du monde. […] On voit dans les écoles de peinture ce qu’on appelle modele ; c’est-à-dire, une femme qui, pour de l’argent, se prostitue sans pudeur (selon l’expression de Tertullien) aux regards des maîtres & des éleves, & de tous les spectateurs qui peuvent s’y trouver, dans l’état le plus infâme, & dans toutes sortes d’attitudes, afin qu’on apprenne à les dessiner & à les peindre, comme dans les théatres d’anatomie on étale les corps qu’on disseque. […] Quel besoin a-t-il donc d’apprendre sur modele à le dessiner ? […] Art funeste de la peinture, s’il ne s’apprend, s’il ne s’exerce qu’aux dépens de la conscience !

339. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Un Poëte ordinaire qui veut exprimer énergiquement les effets d’une grande passion, met en jeu les Dieux, la nature, les Elémens pour m’apprendre qu’on sacrifie tout à l’objet aimé, qu’il tient lieu de tout, dédommage & console de tout. […] C’est l’habillement seul qui m’apprendra si la figure représentée dans ce tableau est un Grec ou un Romain, un Turc, ou un Espagnol. […] Le précis de cette morale salutaire est compris dans les quatre Vers qui terminent la Tragédie : Par cette fin terrible & dûe à ses forfaits, Apprenez, Roi des Juifs, & n’oubliez jamais Que les Rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un vengeur, & l’orphelin un père. Je voudrois que tout Instituteur de jeune Prince fît apprendre par cœur à son élève, & lui expliquât les Vers suivans : De l’absolu pouvoir vous ignorez l’ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse.

340. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

L’histoire rapporte qu’Iscarias, d’une contrée de l’Attique, qui avoit appris de Bacchus l’art de cultiver la vigne, ayant rencontré un bouc dans celles qui lui appartenoient, l’immola aussitôt à son bienfaiteur, tandis que d’autres, témoins de ce sacrifice, se mirent à danser autour de la victime, en chantant les louanges de Bacchus. […] Des salles somptueuses dans lesquelles la jeunesse de la Nation de l’un & de l’autre sexe, appellée par sa naissance ou par des dispositions naturelles & des talens supérieurs, à des emplois publics, ou destinée à paroître à la Cour, viendroit à la sortie des classes & des couvents, apprendre à s’énoncer avec décence & avec graces, & représenter des jours mémorables choisis dans l’histoire, devant une multitude de spectateurs qui n’auroient acheté le droit d’y entrer, que pour contribuer aux sommes immenses que produiroit ce droit, seroit peut-être le projet le plus beau que l’on pourroit exécuter, pour la renaissance des lettres qui ont dégénéré, pour l’éducation de la jeunesse encore imparfaite, & pour le bien & l’avantage général de la Nation. […] Les jeunes gens, en sortant des humanités, instruits de l’Histoire d’Alexandre & de César, n’ignoreront plus jusqu’aux noms des Rois de leur patrie, après Pindare & Horace ils apprendront à connoître les Poëtes François qui ont illustré les Lettres, ils connoîtront l’Histoire & la Poësie de la nation, & à l’exemple des Grecs, nos Piéces nouvelles pourront n’être plus tirées que de notre propre Histoire.

341. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Il n’y veut employer que ses Prêtres & ses Levites dont il a redoublé le nombre, & sans leur apprendre quel Roi il leur doit donner, il leur a promis un successeur de David, & les a engagés par serment à lui être fidelles, lorsqu’ils le connoîtront, Un serment solemnel par avance les lie A ce fils de David qu’on doit leur révéler. […] Prêt à couronner Joas, il apprend la foiblesse de tout le Peuple que la crainte a dispersé ; il se contente d’en gémir, Peuple lâche en effet & né pour l’esclavage Hardi contre Dieu seul ! […] Quand elle lui essaye le Diadème, elle s’attendrit & pleure : lorsqu’elle apprend qu’Athalie vient avec son Armée, sa foi s’affoiblit, & dans sa frayeur il lui échappe de dire, Dieu ne se souvient plus de David notre Pere.

342. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Voltaire va vous l’apprendre : C’est un palais magique, où les beaux vers, la danse, la musique, l’art plus heureux de séduire les cœurs, de cent plaisirs font un plaisir unique. […] Ils sont aussi-bien écrits que ses Fables, qu’on fait apprendre aux enfans, aussi-bien & mieux écrits en leur genre que les Tragédies de Racine : leur lecture est moins dangéreuse que l’étude de ses tragédies.

343. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

.° Les livres des Païens nous en apprennent l'origine, assez peu connue. […] Sans doute on conserve la paix du cœur, en prenant parti pour un cocher ; on apprend la pureté en contemplant une Actrice : « Pudicitiam addiscet attonitus in Mimos.

344. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

On dira, peut-être, que l’expérience nous apprend le contraire de ce que j’avance ; puisque nous sommes témoins chaque jour que les justes supplices, décernés aux grands criminels, font sur les hommes les plus vives impressions d’horreur et de compassion ; pendant qu’ils ne voient qu’avec répugnance les coupables languir dans les douleurs : mais, il on fait réflexion à la différence qu’il y a de voir avec les yeux de l’âme, ou avec les yeux du corps, on cessera de faire cette objection. […] Quinault nous apprend, dans les premières Scènes de sa Pièce, qu’il s’était déjà parlé de mariage entre Lavinie et Agrippa, comme entre Albine et Tibérinus.

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