Or, cette insertion est l’équivalent de leur improbation de la notice dont il s’agit. […] Elle y fut admise d’autant plus facilement, que les Auteurs de ce Journal avoient déjà reconnu les torts du Rédacteur de la Notice dont il s’agit. […] La Piece dont il s’agit est remplie de beautés d’expressions & d’images. […] En effet, les impressions qu’ils font sur nos organes agissent assez souvent sur notre cœur avec une telle violence, que nous en sommes tyrannisés. […] Où est l’homme, où est le sage qui sçait agir, souffrir & mourir sans foiblesse & sans ostentation ?
Me direz vous maintenant, que l’on voit des personnes de bonne vie, & de bonnes mœurs, qui sans tant de façon vont à la comédie, comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort justifié, quand on agit sur leur exemple ?
Mais ne m’avouera-t-on point qu’il s’y prend bien mal pour nous persuader que la véritable dévotion le fait agir, lorsqu’il traite Monsieur de Molière de démon incarné, parce qu’il a fait des pièces galantes et qu’il n’emploie pas ce beau talent que la nature lui a donné à traduire la vie des saints Pères ?
Mais il ne leur fut donné que par une signification qui comprenait tous les Acteurs des Théâtres, et qui se restreignait toujours aux Scéniques, quand il s'agissait d'en expliquer les qualités, les fonctions ou le mépris que l'on en faisait, comme nous dirons lors qu'il sera nécessaire d'en faire la distinction.
Nous avons établi trois sortes d'Acteurs qui n'avaient rien de commun avec les Mimes, Planipèdes, Histrions ou Farceurs ; et j'ajoute que les plus nobles de tous étaient les Tragédiens, tant pour la grandeur des matières qu'ils traitaient, que pour les personnes illustres qu'ils représentaient, et la manière sérieuse dont ils agissaient.
« Pour bien comprendre ce que nous venons d’avancer, il ne faut que considérer quelles impressions font sur l’âme les images les moins animées par elles-mêmes, et quel est le sentiment naturel qui accompagne la lecture d’un événement profane, la vue d’une peinture immodeste ou d’une statue indécente : si ces objets, tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturellement à l’esprit, si on ne peut même en sentir toute la beauté et toute la force sans entrer dans la pensée de l’auteur ou dans l’idée du peintre, quelle impression ne font pas les spectacles, où ce ne sont pas des personnages morts ou des figures muettes qui agissent, mais des personnages animés, qui parlent aux oreilles, qui, trouvant dans les cœurs une sensibilité qui répond aux mouvements qu’ils ont tâché d’y produire, jettent toute une assemblée dans la langueur et la font brûler des flammes les plus impures !
Les Dieux agissaient presque toujours par des passions humaines : les hommes n’entreprenaient rien sans le conseil des Dieux, et n’exécutaient rien sans leur assistance.
Elle ajoute que, pour se fouetter avec grâce, il ne faut qu’agir de la main et du poignet, sans gesticuler du bras. […] Mais dans les églises exemptes ou qui relevaient immédiatement du Saint-Siège, on élisait un pape des fous (unum papam fatuorum) à qui l’on donnait pareillement, et avec grande décision, les ornements de la papauté, afin qu’il pût agir et officier solennellement, comme le Saint-Père. […] Nous allons examiner dans le chapitre suivant, si les prêtres qui agissent avec tant de rigueur contre des citoyens qui exercent une profession voulue et consacrée par les lois du royaume, n’ont pas besoin pour eux-mêmes de l’indulgence des peuples, à l’égard de l’oubli qu’ils manifestent des propres lois ecclésiastiques, qui leur imposent, dans leur conduite privée, des obligations qui sont totalement inexécutées de nos jours. […] [NDE] Il s’agit de Gerbert d’Aurillac (950-1003), auteur d’écrits théoriques sur la musique.
Ces questions frivoles occupèrent un longtems la Cour de Rome ; & les disputes furent portées si loin entre les Frères Mineurs, qu’on en fit brûler plusieurs comme s’il se fut agi de l’Etat entier de la Religion & de la Chrétienté. […] Ne dirait-on pas que la nation entière la prie de prendre sa défence de l’air dont il parle, comme s’il s’agissait de sa ruine totale ? […] » « Mais lorsqu’il s’agissait des jeux des Histrions, ils s’élevaient fortement contre les abus qui y régnaient. […] Tite Live dit que les Jeux scéniques furent introduits à Rome l’an 390, à l’occasion d’une peste qu’il s’agissait de faire cesser. […] J’ai déja dit qu’il n’y avoit que les honnêtes gens qui faisaient corps, & je suis incapable de me démentir lorsqu’il s’agit de la vérité : en ceci je ne parle que de la grossière canaille ; je crois l’avoir assez prouvé.
C’est , dit-il, ce qui fait le dessein formel de ceux qui les composent, de ceux qui les récitent, & de ceux qui les écoutent Le prémier principe, sur lequel agissent les Poëtes tragiques & comiques, c’est qu’il faut intéresser le spectateur. […] Où ce ne sont pas des traits morts & des couleurs séches, qui agissent ; mais des personnages vivans, devrais yeux, ou ardens, ou tendres & plongés dans la passion ; de vraies larmes dans les Acteurs, qui en attirent d’autres, dans ceux qui regardent ; enfin de vrais mouvemens, qui mettent en feu tout le parterre ? […] Ce ne sont pas ici des conseils… Ce sont nos obligations les plus essentielles… Il s’agit d’être Chrétien, ou de ne l’être pas. » C’est ainsi, que les Evêques de Toulon, d’Arras, de Macon, & tous les Pasteurs de l’Eglise ont instruit leur peuple.