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377. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Cet homme, dans une pièce de musique d’église pour le temple de Dresde, avoit sait un chœur sur ces paroles de l’Evangile. […] Un bourguemestre choqué de cette disparate, le déféra au Consistoire qui lui défendu de le faire exécuter, ni aucune musique de sa façon, dans les églises. […] Négligence de sa famille, dissipation de son bien, duel donné, comédie satyrique, épigrammes malignes contre bien des gens, obscénités innombrables, censures perpétuelles du clergé, des prêtres, des moines, de l’Eglise, des choses saintes, la plupart triviales & plates. […] Ce petit conte est fait à plaisir, pour lancer un trait malin contre les gens d’église.

378. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Ambroise & le Pape Damase qui établirent la musique dans les Eglises l’an 373, contribuèrent aussi à lui donner la vogue. […] Dès qu’elle fut reçue dans les Eglises, elle attirait une foule de Gentils, qui venaient satisfaire leur curiosité, & charmer leurs oreilles de ses sons harmonieux. […] Les Eglises où l’on trouve de meilleure musique, sont les plus fréquentées.

379. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Il a ajouté à la suite de son Traité, la Tradition de l’Église & des Peres, en suivant chaque siecle jusqu’au 12e.

380. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Et qu’en arrive-t-il, des suites déplorables pour des familles : c’est par ce moyen que le diable établit son empire, et cause de terribles desolations dans l’Eglise.

381. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Mais bientôt ils se lasseront de jouer le rôle de créatures serviles de l’infâme société des jésuites régicides ultramontains, ennemis implacables des libertés de l’église gallicane.

382. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Ainsi l’Eglise se contenta d’abord d’en blâmer l’exercice, et d’en découvrir aux Chrétiens tous les écueils pour les en détourner.

383. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Mais la plus solide pieté a ses interuales ; vn veritable deuost n’est pas toûjours à l’Eglise, il ne peut pas estre toûjours attaché à la maison & à la profession qu’il a embrassée ; il est homme, il demande du relasche, & quelque honneste diuertissement, ce que le Theâtre luy fournit. […] Chacun sçait que les principaux Directeurs du Christianisme ne font point de scrupule de fournir aux frais des Opera, d’en donner le spectacle dans leurs Palais, & méme des gens deuouez au seruice de l’Eglise, qui ont d’excellentes voix, paroissent sur les Theâtres publics, pour y joüer vn personnage en chantant. […] Aussi n’a-t-on pas de daigné de tirer d’entre eux des gens pour remplir de hautes charges de justice, & méme pour seruir l’Eglise & monter jusqu’à l’Autel dans les Societez & seculieres & Religieuses, dequoy il se peut produire des exemples tout recens. […] Enfin comme dans toutes sortes de professions il y a des gens qui viuent bien, & à qui il peut venir de saintes pensées, il est sorti vn Martyr d’entre les Comediens, & vn saint Genest dont l’Eglise celebre la feste le 31. d’Aoust, a fini ses iours par vne tres glorieuse Tragedie. […] Nous sçauons tous que ces deux Grans Hommes, l’vn Cardinal, qui a eclairé de sa sainte vie & de son sçauoir l’Eglise Latine ; l’autre Patriarche, qui ne s’est pas rendu moins celebre dans l’Eglise Greque, auoient hautement renoncé à toutes les vanitez du siecle, aux pompes & aux spectacles publics : mais enfin, comme vous le remarquez bien à propos, ils estimoient l’inuention & le style de ces Poëtes Comiques, & les lisant auec vn esprit fort detaché des pensées de la Terre, il ne s’en peut rien conclurre au desauantage de leur pieté.

384. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Ce grand jour devoit être annoncé par toutes les cloches des Eglises, par le canon de la Bastille & des Invalides, par les fanfares de l’hôtel de-ville ; mais les Curés, les Echevins, les Gouverneurs ont la mauvaise humeur de s’y réfuser ; ils ne sont ni comédiens ni Voltairistes. […] Tous les jours, & par-tout on voit des convois dans les rues, des funérailles dans les Eglises, des chants lugubres, des drapeaux mortuaires, des ossements, des têtes de morts, & de morts véritables dans la bierre, des tombeaux ouverts ; en un mot, les mêmes objets qui devroient encore plus nous frapper, puisqu’ils nous intéressent bien plus que les représentations ; mais on y est accoutumé.

385. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

L’Église est si persuadée des péchés de l’odorat que dans le premier & dernier Sacrement qu’elle administre aux Fidèles, le Baptême & l’Extrême-Onction, elle fait sur les narines comme sur les yeux, les oreilles & la bouche une onction & une prière particulière pour demander à Dieu la grâce de préserver ses enfans des péchés qu’ils pourroient commettre par l’odorat, & de pardonner aux mourans ceux qu’ils pourroient avoir commis. […] Le beau Ministre, dit l’Église, le beau Pasteur !

386. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

En attendant il en a été l’antidote : on est allé de l’église à la comédie, ç’a été la derniere station de la procession, les acteurs ont pris la place du prédicateur, & l’on courut cueillir aux pieds d’Arlequin le fruit de la parole de Dieu. […] A ce coup de théatre tout charge si bien & si subitement, qu’ils sont chassés de leurs maisons, quoique peuplées de bons sujets, qu’on vend leurs effets, qu’on prend l’argenterie de leur églises, sans leur donner ni cabanes, ni habits, ni pension, à cinq ou six près accueillis dans leurs familles.

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