La comédie, dit-il, allume le feu des passions ; les Ministres de la Réligion la défendent ; dans la conscience on ne doit pas conclure de la tollérance publique, qu’il soit permis d’y aller ; si le théatre offre des avantages, il offre des dangers : l’autorité publique qui ne voit les objets qu’en grand, par des vues générales, croit devoir permettre cette école du ridicule, pour le délassement du citoyen, l’encouragement du génie & l’honneur de la nation ; mais en l’interdisant pour la conscience, on aura parlé en chrétien, en homme raisonnable. […] La vue de tant de sang répandu dans le cirque, accoutume à le voir couler sans pitié, rend l’homme cruel, sanguinaire : des bêtes féroces lui apprennent à se faire un jeu de la vie de ses semblables, à plus forte raison à le sacrifier à ses intérêts.