Il n’est point vrai que les Grecs n’aient rien prononcé contre les Comédies, ni contre leurs Acteurs. […] Suivons donc cette règle qu’il nous propose lui-même ; et voyons s’il est vrai selon les sentiments des Théologiens, des Philosophes, et des gens d’esprit, « Que tous les Jeux et les Spectacles de Antiquité ont fait la plus grande et la plus solennelle partie de la Religion Païenne ». […] Il n’est donc pas vrai que tous les Jeux et les Spectacles absolument, et sans exception fissent la plus grande et la plus solennelle partie de la Religion ; puisqu’ils ne faisaient pas même tous partie de la Religion, les lois en exceptant ceux qui n’étaient pas dans la modération qu’elles prescrivaient. […] Secondement on peut entendre cette proposition selon les motifs, et l’intention des Acteurs, et des Spectateurs : En ce sens il n’est pas généralement vrai que les Acteurs, ou ceux qui donnaient ces Jeux, et les Spectateurs mêmes, y cherchassent plutôt la Religion, que le divertissement. […] « qu’il y en a qui ne les représentent ni de l’une ni de l’autre de ces deux manières, comme sont les représentations des choses qui regardent les Dieux ; car ce qu’ils en disent, n’est point vrai, et il ne faudrait pas non plus le dire ».