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382. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Il est vrai que l’effort de sa honte et de sa passion tout ensemble, que la crainte de satisfaire son penchant, et l’embarras en même temps de s’en défaire la réduisent à l’extravagance. […] Au reste, que ce fût là le vrai sentiment de Plaute, c’est de quoi ses propres Ouvrages font foi : car ses meilleures Comédies sont presque toujours dans l’ordre à cet égard ; l’Amphitryon y est à une fausse addition près : l’Epidicus son chef-d’œuvre, les Ménechmes, le Rudens, et le Trinummus, qu’on peut compter entre ses plus belles pièces de la seconde classe, ne blessent point l’oreille chaste : son Truculentus, autre ouvrage de mérite, quoique non achevé, est encore de mise, supposé le système du Paganisme. […] Antiphile dit, il est vrai, combien elle a toujours été constante pour Clinie ; elle a un air étonné à son arrivée, elle le salue gracieusement et ne parle plus du tout. […] Car les oiseaux étaient bien fondés à exécuter cette entreprise : ils avaient leur droit d’antiquité sur Saturne et sur Jupiter, ils gouvernaient avant les Dieux ; et ils étaient, à dire le vrai, plus capables qu’eux du Gouvernement. […] Une coupable joie ne cause point un vrai contentement ; et les honnêtes gens ne sont touchés que des choses honnêtes.

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