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133. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Rien de plus solide ni de plus digne de la vraie Philosophie & de la Religion Chrétienne, que la plupart des réflexions que vous avez faites dans le quatrième Tome de vos Mélanges de littérature, &c. […] Il est vrai qu’en nous faisant une imputation si gratuite, vous ne prétendez pas nous faire une injure : &, si je compare l’éloge que vous faites ailleurs de notre Philosophie6 avec l’assurance que vous donnez à vos lecteurs7 que, quand même nous ne serions pas Sociniens, il faudroit que nous le devinssions pour l’honneur de notre philosophie ; je suis prêt à concevoir des soupçons à votre égard, que je crains qu’un examen réfléchi ne fasse naître chez tout lecteur. […] Il nous suffit par conséquent de voir que les Prophètes, les Evangélistes & les Apôtres s’accordent pour donner à Jésus-Christ le nom, les attributs & les prérogatives de la Divinité, pour nous déterminer à l’adorer comme vrai Dieu, & à reconnoître avec l’Apôtre9 qu’il est juste qu’au nom de Jésus-Christ tout genou se ploie dans les cieux & sur la terre.

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