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31. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

        Econome de ma jeunesse,         Et du temps qui nous est compté,         L’instans que la Parque me laisse,         Je le donne à la volupté,         Et dans les bras de ma maîtresse…. […] Le roman de Cominges, dont il fait le plus grand éloge, quoiqu’il soit contre la vérité & la vraisemblance, qu’il attribue à une religieuse défroquée & peu scrupuleuse, & qui est digne de l’être ; ce roman n’a que le mérite de l’élégance, de la volupté & de l’irréligion : il n’en faut pas davantage pour être admirable. […] Chaulieu , dit-il, a connu la volupté, mais il ne l’a chantée que par saillies. […] Cet Abbé, Poëte, étoit d’une bonne maison, quoiqu’il fit des jolis vers ; il avoit l’imagination brillants, l’ame sensible & pleine de chaleur, ouverte aux douces impressions de la volupté. […] Vous traitez de fausse délicatesse cette volupté vraie qui naît de la nature, se nourrit dans l’ame, la concentre, & ne l’y ôte que pour la faire jouir avec plus de recueillement & de vivacité, inspirée par Thaïs, &c.

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