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222. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Tandis que Valérien son père était prisonnier ou plutôt esclave des Perses, et qu’Odenat se frayait le chemin à l’Empire, il se livrait tout entier à la volupté, et donnait au peuple toute sorte de divertissements. […] » Le Chrétien qui parle dans Minutius Felix, n’a garde de contester le fait. « C’est avec raison, répond-il, que les Chrétiens, qui ne tirent leurs louanges que de leurs mœurs, et de leur vie, méprisent vos spectacles, vos voluptés et vos pompes. […] [Divinae Institutiones], comme un principe incontestable, que la volupté des yeux, c’est-à-dire, celle qu’on prend aux spectacles et aux peintures, détourne ordinairement de la véritable sagesse : que les Philosophes ont reconnu qu’il fallait bien plutôt se réjouir à voir la beauté du Ciel et des étoiles ; que cependant ces Philosophes mêmes n’ont pas laissé d’assister à ces spectacles ; mais qu’il n’en doit pas être de même des Chrétiens, qui connaissant la vie bienheureuse, peuvent aisément voir que ces spectacles loin d’y conduire nous en détournent, et ne servent qu’à faire glisser la corruption dans le cœur. […] , « par l’expulsion des Comédiens, Jongleurs et Farceurs, qu’il chassa de sa Cour, comme des gens qui ne servant qu’à flatter et à nourrir les voluptés et la fainéantise, à remplir les esprits oiseux de vaines chimères qui les gâtent, et à causer dans les cœurs des mouvements déréglés que la Sagesse et la Religion nous commandent si fort d’étouffer.

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