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12. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Les Nègres de la Guinée, les plus stupides des hommes, ont inventé des danses les plus expressives, entr’autres une appelée Kalenda, où par les gestes les plus lubriques ils représentent toutes les infamies de la volupté. […] des victimes de la passion, des esclaves de la volupté, exercées à l’inspirer, payées pour la faire goûter, ne respirant, ne travaillant qu’à l’allumer, des maîtresses d’impureté, qui en débitent, assaisonnent, pratiquent & font pratiquer les leçons. […] On n’y cherche que la volupté ; ce mélange en est la coupe qui fait boire le poison jusqu’à la lie. […] Il n’est pas moins vrai que la danse, jointe à l’harmonie, est si impérieuse, si déterminante à la volupté, que le plus saint n’y tient pas. […] Quel effet doivent produire sur tous les spectateurs, transportés dans le centre de la volupté, des traits si licencieux & si séduisans !

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