/ 318
61. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

 » Il est inutile d'aller chercher des autorités dans les ouvrages de Tertullien sur le luxe et la parure des femmes,  de habitu muliebri, de cultu fœminarum, de velandis virginibus, il faudrait transcrire ces traités en entier ; ils ne sont faits que pour montrer le danger infini pour les mœurs, qu'entraînent l'affectation des habits, l'indécence des parures, la mollesse des démarches, le feu des regards, la douceur de la voix, la liberté des discours, les flatteries, les caresses, etc. […] « 2.° Mais, dit-on, Dieu qui est la bonté même, n'a-t-il pas créé et donné aux hommes tout ce qui compose les spectacles, les murailles, les décorations, les bêtes féroces, les forces du corps, la douceur de la voix ? […] Le Préteur à son gré ne vient jamais assez tôt ; ses yeux fixés sur l'arène y roulent avec les billets ; en suspens, en attendant le signal, ce n'est plus qu'une voix pour se dire les uns aux autres ce qu'ils ont tous vu ; ou plutôt ils ne voient point, ils prennent le signal pour une serviette, mappo, et c'est l'image du démon. […] Celui qui condamne toute hypocrisie approuve-t-il qu'on contrefasse la voix, l'âge, le sexe, les passions, les vices, les vertus ?

/ 318