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8. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Les habitants, au lieu de garder leur ville, ne s’occupaient que des spectacles ; les ennemis en profitèrent, y entrèrent sans résistance, la pillèrent, la brûlèrent, et en firent mourir un grand nombre. […] L’amphithéâtre était adossé à une montagne qui dominait la ville, et qui elle-même servait d’amphithéâtre, puisque des fenêtres des maisons, bâties sur la croupe, on pouvait voir les Acteurs. […] Les anciens théâtres des grandes villes étaient des édifices immenses qui pouvaient contenir plus de cinquante mille personnes. […] Ces barbares, conduits par Genséric, après avoir ravagé l’Afrique, assiégèrent en 349 cette grande ville, et la prirent d’assaut. […] Cependant elle a donné la vogue à la comédie dans nos camps et dans nos villes de guerre : il n’en est point où on ne la joue aussi régulièrement qu’à Paris.

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