Et c'est pour cela qu'il a fait dresser des Théâtres dans les Villes où tu te rends coupable en commandant ces Spectacles, en applaudissant à ceux qui les font, et en appuyant et favorisant ces ouvrages du Diable. » Il appelle encore les Jeux de Théâtre des Pompes, des Conciles et des Sociétés diaboliques, et poursuit. […] Oui sans doute il leur a sacrifié, non pas des Taureaux, ni quelqu'autre Victime de cette qualité, mais son âme qui lui doit être bien plus précieuse. » « Et dans ce détestable Sacrifice ce n'est pas un homme ou peu de personnes qui pèchent, toute la Ville en est coupable, puis qu'elle y consent ; Ils ne perdent pas la vie par la main de leurs Ennemis, ni par le fer des Barbares ; mais par eux-mêmes, en voyant ces crimes, en y consentant, en ne les empêchant pas, tous coupables. » « Il faut éviter les Spectacles « Vitanda spectacula omnia non solum ne quid vitiorum pectoribus insideat, sed ne cuius nos voluptatis consuetudo deliniat et a Deo atque a bonis operibus avertat ; nam ludorum celebrationes Deorum festa sunt, si quidem ob natales eorum vel templorum novorum dedicationes sunt constituti et primitus quidem venationes quæ vocantur munera Saturno attributæ sunt ; ludi autem Scenici Libero, Circenses Neptuno. […] Enfin dans tous les lieux destinés à tous ces vains ébattements se trouvent ensemble les Démons et tous les monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sacrilège, parce qu'il entre dans la société de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir. » Et après une longue exagération des malheurs de l'Europe, par les incursions des Barbares, il s'emporte contre ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre, dont voici les plus belles paroles tirées d'un grand discours oratoire qu'il en fait, « Et quoi, leur dit-il, Vous souhaitez les Jeux Circenses après votre défaite, après le saccagement de votre Ville, après tant de sang épandu, après la servitude, après les dernières calamités d'une Ville prise et reprise par quatre fois ! […] Hélas quelle Ville ! pour une Ville dont tout le peuple est mort, ou pleure ses calamités.