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32. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Les dépenses des théâtres des villes de province, quoique nécessairement moins considérables, ne sont pas moins énormes, proportionnément à leur pauvreté et aux impositions dont elles sont chargées. Le théâtre de Bordeaux revient à cinquante mille écus, celui de Marseille autant, Toulouse cent mille livres, la petite ville d’Auch trente mille livres, la Rochelle quarante mille liv. etc. Plusieurs villes se sont abonnées avec des troupes d’Acteurs, pour ne pas en manquer. […] Autrefois, pour former le corps et la voix, quelque leçon de danse et de musique suffisaient et devaient suffire : c’était assez de deux ou trois maîtres dans une ville. […] Tout ce qu’il y a de brillant dans une ville se rassemble au spectacle, et y étale sa magnificence.

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