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110. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Une horrible peste ravageant toute la Ville, dit-il, les habitants après avoir inutilement employé toutes sortes de remèdes, et s’avisèrent enfin d’instituer les Jeux Scéniques, croyant apaiser par là leurs Dieux, c’est-à-dire, les démons, « omnes Dit gentium dæmonia ». […] Nous apprenons de Plutarque dans le traité qu’il a fait des Coutumes de Lacédémone, qu’on ne jouait dans cette Ville ni Comédie ni Tragédie, pour ne rien faire contre les lois, non pas même en se jouant. […] Dial. 30 que cette Ville qui a eu tant d’excellents hommes qui ont été des modèles de vertus, n’a rien eu de plus digne de censure, que cet amour excessif pour les spectacles : « Urbs illa alioquin abundantissima bonorum omnium atque illustrium exemplorum, nihil omnino reprehensibilius habuit, quam ludorum studium immodicum. » Voilà quels ont été ceux d’entre le peuple qui se laissaient emporter par le torrent de la coutume. […] qu’on ne souffrait pas autrefois qu’il entrât aucuns Comédiens dans la ville de Marseille, de peur que le peuple s’accoutumant peu à peu à leur voir représenter leurs pièces, ne se licentiât insensiblement à en faire aussi les actions.

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