/ 548
412. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Rien de plus légitime, que le gain que fait un Artiste intelligent, inventeur d’un ouvrage au-dessus des vues communes ; & rien de plus naturel que la curiosité de l’homme qui cherche à s’instruire, à acquérir de nouvelles lumières : la vue d’une machine quelconque, inutile en elle-même, a souvent fait naître les idées les plus heureuses pour les commodités de la vie. […] Les Acteurs qui ne se formeront pas suffisament, quoique d’ailleurs ils aient quelque mérite, resteront toute leur vie dans les Troupes de province, où ils feront les derniers rôles, ou aux Théâtres des Baladins. […] On procurera aux Comédiens & aux Comédiennes toutes les douceurs de la vie, hors la liberté, dont ils seront privés ; comme ou l’a vu plus haut, ne pouvant disposer ni de leurs biens, ni d’eux mêmes, ni même recevoir & rendre de visites, que sous le bon-plaisir, du Superieur, qui ne les permettra, aux hommes seulement, que lorsqu’elles lui paraîtront utiles aux progrès de l’art.

/ 548