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185. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

 » On est à plaindre dans la littérature et dans la société, comme dans la religion, quand toute la vie ayant aimé et joué la comédie, le bel esprit va s'ensevelir dans l'éternité de l'oubli, comme le Chrétien, dans l'éternité des supplices : triste dénouement, qui n'est que la juste récompense et de la pièce et de l'Auteur. […] Dans la religion c'est la folie des esprits forts, dans les sciences, la vanité des demi-savants, dans le commerce de la vie, la hauteur et l'indépendance. […] C'est bien là qu'on néglige le précepte d'Horace, ou plutôt celui du bon sens, aussi nécessaire dans le commerce de la vie que dans la composition des ouvrages : « Quid deceat, quid non ? […] Cela est rare ; on déchire un bon Prince, un père sage, un mari fidèle, dont tout le crime est de s'opposer à une vie licencieuse ou à une folle passion.

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