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50. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

Ne pourrait-on pas avec art, avec délicatesse, secouer un joug qui accable le génie, & contraint d’épargner le vice le plus ordinaire dans la Société ? […] Il est vrai qu’il faudrait qu’il fût beaucoup plus réservé que Molière, & qu’il employât bien des soins & des ménagemens ; il serait sûr au moins de voir ses Ouvrages se distinguer de la foule, en poursuivant un vice qu’il est comme défendu de vouloir réprimer : la Comédie étendrait plus loin les droits qu’elle a de reprendre & de corriger. […] Il est aisé de sentir combien il se trompe en prétendant qu’elle n’attaque que les ridicules seulement ; & que les vices atroces sont aussi de son ressort. […] La Comédie attaque nos vices en riant.

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