Jugez : voilà le vice, voilà la vertu, l’Actrice & la Chrétienne. […] Cela peut être, le chant & la danse sont des attraits du vice bien puissans ; les tragédies sont plus sérieuses, moins luxurieuses que les pieces lyriques qui ne roulent jamais que sur l’amour ; l’étude d’un rôle, l’exercice de la déclamation, l’exécution d’une piece, occupent beaucoup plus, & sont plus difficiles que quelque récitatif langoureux, quelque chanson légère qui se débite lentement. On est plus oisif à l’opéra, il y a plus de femmes qu’à l’hôtel, & des femmes figurantes qui n’ont rien à faire qu’à se parer & s’étaler, c’est-à-dire déployer tous les attraits du vice & se livrer à ses excès.