C’est un Caméléon, un Protée, qui prend toute sorte de couleurs, de formes, de passions, de vices, de vertus. […] Il a les plus belles qualités, bienfaisant, libéral, courageux, généreux (ce qui est dans la réalité absolument faux ; un menteur n’a ni probité, ni honneur, ni magnanimité : Est-il vice plus bas, est-il tache plus noire ? […] on se couvre des livrées de tous les vices, du visage hideux de tous les forfaits. […] C’est le vice qui le compose, le vice qui le débite, le vice qui s’en nourrit, & un vice effronté qui ne rougit de rien, & qu’on applaudit. […] Il prend au théatre ce vice comme les autres : il y devient médisant, impudique, frivole, menteur.