De toutes ces raisons on peut recueillir qu’il est nécessaire de veiller sur toutes les circonstances du divertissement, lequel n’ayant ordinairement rien de vertueux que ce que la bonne intention lui donne, a besoin d’une vigilance particulière qui l’observe partout : Disons donc que La première qualité du divertissement est qu’il soit licite ; c’est-à-dire qu’il soit bon, ou du moins indifférent, ou si vous voulez qu’il n’approche ni du vice, ni de la licence. […] Il nous l’a accordée pour donner du lustre aux actions vertueuses, et nous en inspirer le désir par la douceur de son harmonie ; il nous l’a accordée pour nos recréations innocentes, et pour donner quelque relâche à nos esprits, qui sont quelquefois accablés sous le poids du travail ; il nous l’a accordée pour la réparation de nos corps, et la guérison de nos maladies ;« Magni viri post magnas curas, relaxandi animi gratia, moderatissime ab iis aliquid voluptatis assumunt, quam interdum sic capere modestissimum est ; ab ea vero capi vel incerdum turpe et indecorum est. » D.