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83. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Cependant le théâtre ne fut jamais plus châtié que Platon le suppose, puisqu’il n’y reprend que des défauts qu’à peine nous apercevons, et dont nous faisons des vertus. […] N’est-il pas déplorable que parmi des Chrétiens, et sous un Roi qui ne voudrait pas offenser Dieu, qui le craint, qui l’aime, on ait des pratiques si contraires à tous les systèmes de la religion, et des condescendances si opposées à là vertu ? […] » Epictète, meilleur Philosophe que ceux de nos jours, puisque malgré son paganisme il enseignait et pratiquait la religion et la vertu, Epictète parle du théâtre en plusieurs endroits (Manuel, art. […] Mais il s’en trouve parfois de si indignes, qu’on serait dispensé de les honorer, pour ne pas donner au vice ce qui n’appartient qu’à la vertu. […] Il peignit en mourant sa religion et le théâtre, dans un mot célèbre, qui ne fit honneur ni à sa sagesse ni à sa vertu.

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